Mise à jour 24/11/2021 : Le couperet est tombé ! Les services français de la répression des fraudes (DGCCRF) viennent de demander le déréférencement de la plateforme de vente en ligne Wish, une mesure unique en Europe, prise en raison de la présence de produits non-conformes et dangereux. Après avoir été déjà épinglée par la DGCCRF, et sans réponse de la part de la plateforme cotée à la Bourse américaine, les services français ont décidé de durcir le ton. Si Wish ne se conforme pas vite à notre réglementation, l’entreprise pourrait être interdite du marché français. En attendant, dans les prochains jours, le site qui revend des produits bon marché principalement fabriqués en Chine, devrait donc disparaître des grands moteurs de recherche comme Google, ainsi que des magasins d’application. L’Express a suivi depuis 2018 l’expansion (et la chute) de cette plateforme particulière et vous détaille les grandes lignes de sa stratégie.
Décidément, les dossiers s’accumulent sur le bureau de la SEC, le gendarme de la Bourse américaine. Après Airbnb, DoorDash (concurrent de Deliveroo et Uber Eats) et Roblox (une plateforme de jeux-videos), c’est Wish qui vient de s’enregistrer à la SEC, avec la ferme intention de se coter dans les prochaines semaines. Comme il est de coutume, la société, créée en 2010, a livré une partie de ses résultats financiers afin d’attirer le chaland. Et forcément, le Covid a été un accélérateur pour ce cyber marchand qui s’est fait une spécialité de livrer dans le monde entier des articles chinois à prix cassé.
Wish vient ainsi de déclarer un chiffre d’affaires de 1,7 milliard de dollars sur les neuf premiers mois de 2020, en hausse de 32% par rapport à 2019, expédiant sur la période plus de 640 millions d’articles dans 100 pays. Et pourtant, l’entreprise basée à San Francisco n’est toujours pas rentable, elle a même accusé une perte de 176 millions de dollars sur les trois premiers trimestres de 2020 (contre 5 millions en 2019), la faute à des investissements massifs en marketing.