Alors que l’inflation sévit sur l’économie depuis plusieurs mois, c’est le spectre de la récession qui inquiète maintenant. Dans son récent discours à Bormes-les-Mimosas, Emmanuel Macron n’a rien caché des scénarios qui s’écrivent actuellement pour 2023. Et ils sont plutôt pessimistes. Aux belles perspectives de l’économie qui se dessinaient en 2021, après le coup d’arrêt de la crise sanitaire de 2020, succède la conjoncture inflationniste actuelle. Elle fait se dégrader la confiance des ménages depuis le début de l’année, carburant pourtant indispensable de l’économie.
La guerre en Ukraine et ses multiples répercussions , depuis les produits alimentaires jusqu’à l’énergie sont bien sûr le déclencheur de cette situation. Les prix du blé et du pétrole, dont la Russie est le premier exportateur mondial, ont flambé. Le choc a été soudain et n’a pas encore pleinement affecté les finances des ménages chez qui le coup de frein dans les dépenses est attendu pour la rentrée. quant au robinet des dépenses publiques, grand ouvert ces deux dernières années pour compenser les effets des confinements de l’économie et la hausse des prix de l’énergie, il devrait aussi bientôt se fermer.
Ralentissement mondial
L’emploi résiste toutefois en France. Avec le coussin d’épargne existant dans l’Hexagone, ils devraient être des amortisseurs pour l’économie dans les temps à venir. Son ralentissement est mondial et touche particulièrement les Etats-Unis, l’Europe mais aussi la Chine. En France, la stagnation de l’économie est avérée pour 2023 et si le pays connaissait au moins deux trimestres de baisse du PIB consécutifs, on parlerait alors de récession. Sachant que si l’inflation est aujourd’hui contenue à 6 %, c’est en raison des mesures de compensations et autres boucliers tarifaires mis en place à l’automne 2021. Avec leur révision, le risque haussier sur l’inflation ressurgira.