Les notaires de France ont publié leur note de conjoncture pour le mois d’avril, dont il ressort que le volume de transactions de logements anciens, en cumul sur les douze derniers mois en France (hors Mayotte), atteignant 1 083 000 transactions à la fin février 2023, a diminué de 8,1 % sur un an. Ce niveau est similaire à celui observé juste avant la crise sanitaire.
Cette baisse est le reflet de l’activité particulièrement calme en début d’année, ressentie par les notaires. Selon eux, à ce rythme, le volume de transactions pourrait repasser sous la barre du million à la rentrée prochaine. S’il est courant de dire que l’année immobilière se fait au printemps, ce ne sera probablement pas le cas cette année, en raison de l’inflation et de la hausse des taux qui impacte le marché immobilier.
Indice des prix des logements anciens
En France métropolitaine, l’indice de prix des logements anciens a augmenté de 0,2 % entre le 3e trimestre et le 4e trimestre 2022 et de 4,8 % sur un an. En province, cet indice a augmenté de 0,4 % entre le 3e et le 4e trimestre 2022 et de 6 % sur un an.
Avant-contrats : projections à fin mai 2023
Selon les projections issues des avant-contrats à fin mai 2023, après la décélération progressive de la hausse des prix des logements anciens en France métropolitaine constatée depuis septembre 2022, les prix ne seraient plus qu’en très légère hausse à fin mai 2023 (+1,3 % sur un an). Les notaires relèvent toutefois que les évolutions des indices de prix sur trois mois ont diminué de 0,9 % à fin mai 2023, tant sur l’individuel que sur le collectif.
En province, après +6 % au 4e trimestre 2022, les prix des logements anciens n’augmenteraient plus que de 2,4 % sur un an à fin mai 2023, des hausses similaires sur le marché de l’individuel (2,3 %) et sur celui du collectif (+2,5 %). En Île-de- France, de janvier 2022 à janvier 2023, les prix des logements anciens ont augmenté de +1 %, dont +2,7 % pour celui des maisons. A Paris, le prix au m² des appartements anciens atteindrait 10 250 € au m² en mai 2023, contre 10 410 € en janvier 2023, soit une baisse annuelle de -2,7 %. Comme l’indique les notaires de France, cela faisait 7 ans que des baisses annuelles des prix des appartements n’avaient pas été observées. En un an et malgré les fortes hausses au cours de l’été 2022, les prix des maisons anciennes se stabiliseraient à +0,2 %.
Le marché immobilier connait une ère nouvelle
La note de conjoncture relève enfin que le marché immobilier semble désormais être entré dans une « ère nouvelle », avec une hausse des taux de crédit à l’habitat à laquelle s’ajoute l’inflation que les banques centrales maîtrisent par la hausse de leur taux d’intérêt, pénalisant donc les emprunteurs. Comme le constatent les notaires, les primoaccédants aux revenus les plus modestes sont particulièrement touchés par le contexte macroéconomique actuel, et la plupart ont disparu du marché immobilier. « Gageons que si la baisse des prix se catalyse sous l’effet d’un cadre plus favorable aux acquéreurs, le marché immobilier pourrait y retrouver un second souffle bienvenu, la pierre restant en soi une sécurisation face à l’inflation », concluent les notaires de France.