Le but est de préserver autant que possible le pouvoir d’achat des consommateurs dans une période de forte hausse des prix. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, annonce, sur franceinfo, que l’opération du trimestre anti-inflation sera prolongée au-delà du 15 juin.
« Le trimestre anti-inflation s’arrête le 15 juin. Nous voulons, avec les distributeurs, prolonger cette opération. Ils sont d’accord pour prolonger. Je salue leur attitude », dit-il. Ce mécanisme consiste à limiter les tarifs sur un certain nombre de produits sélectionnés par les distributeurs. Ils prennent sur leurs marges pour financer le dispositif.
Alors que les prix de production diminuent en partie en raison de la diminution des tarifs de gros de l’énergie ou du « blé et du fret », Bruno Le Maire se veut ferme : « Il faut que les grands industriels répercutent. » À l’inverse, il ne souhaite pas que cette baisse soit portée par les agriculteurs. « Cette baisse des prix ne doit pas avoir d’impact sur nos producteurs agricoles. » Il met en avant les difficultés auxquelles ils ont déjà été confrontés ces dernières années.
L’inflation restera durablement « plus importante qu’avant la crise »
Le but de la prolongation du trimestre anti-inflation est de mettre un coup d’arrêt à la flambée des prix. « L’objectif est de casser la spirale inflationniste sur les prix alimentaires à l’automne prochain », déclare le ministre. « Ralentissement d’abord et casser la spirale ensuite », martèle-t-il. Toutefois, l’inflation restera durablement « plus importante qu’avant la crise ». Il met en avant deux raisons : la volonté de relocaliser un certain nombre de productions et celle de décarboner une partie de la production. Relocaliser et produire de manière plus écologique coûte nécessairement plus cher que fabriquer à l’étranger.
Le ministre de l’Économie est également revenu sur une question qui concerne des millions de Français : le niveau de rémunération du livret A. Actuellement de 3 %, il n’a pas été revalorisé au 1er mai. Il n’a pris aucun engagement mais n’exclut pas une hausse du taux en cours d’année car, « dans cette période de crise, il faut protéger l’épargne des Français ». « Si la proposition du gouverneur de la Banque de France est que, comme l’inflation est très élevée il faut réévaluer, je suivrai la recommandation du gouverneur. »