Rames bondées, retards en cascade… Depuis des mois, les Parisiens subissent les nombreuses perturbations du réseau de la RATP. Si le président de la RATP, Jean Castex, a reconnu une dégradation du service et promis que le trafic reviendrait à la normale “vers juin”, certains Franciliens ont décidé de ne pas attendre une embellie qui n’arrive pas et ont donc décidé de quitter la capitale, relate Le Figaro.
Une responsable adjointe d’un institut de beauté parisien a quitté son emploi pour partir à Clermont-Ferrand. Son trajet, de Meaux jusqu’au 9e arrondissement, censé durer une heure, dépasse parfois les deux heures et demie. “Depuis la Covid-19, la situation s’est vraiment dégradée avec de multiples problèmes de matériel, de maintenance, de conducteurs manquants et de trains qui ne viennent pas, c’est épuisant”, indique-t-elle. “C’est un crève-cœur de quitter l’institut, tout se passait très bien”, regrette-t-elle, mais cette mère de famille ne peut se permettre de rentrer tard le soir.
Une situation inquiétante à l’approche des Jeux olympiques
La sécurité est aussi un facteur de déménagement. Un consultant de 61 ans explique au Figaro avoir subi plusieurs agressions lorsqu’il résidait à Paris. Certaines attaques, très violentes, auraient pu virer au drame : “À la station Saint-Michel Notre-Dame, une bande de jeunes ne voulait pas que je sorte du métro et ils m’ont planté un couteau dans la cuisse, déchirant mon costume.” Il a donc décidé d’emménager à Bruxelles.
En janvier dernier, Roméo Philipps, un jeune ingénieur data de 22 ans, a décidé d’agir en utilisant ses compétences pour permettre au plus grand nombre de visualiser le temps de perturbations moyen sur chaque ligne de métro et de RER. En utilisant des logiciels automatisés qui vont venir récupérer les messages d’info trafic de la RATP publiés sur son site, il a créé des infographies “simples, lisibles et transparentes pour le grand public”. Selon lui, entre le 30 novembre et le 13 janvier, on comptait 1.425 heures de perturbations sur l’ensemble du réseau RATP, avec des lignes particulièrement touchées comme la 12, la 4, la 8, la 9 et la 13.