Commencée il y a plusieurs mois, la stabilisation du déficit commercial français s’est poursuivie en mai. En moyenne mobile sur trois mois – méthode de calcul privilégiée désormais par les Douanes -, le déficit commercial tricolore reste inchangé à 9,2 milliards d’euros.
Même s’il reste important, en rythme annuel, la décrue se confirme et le déficit atteint désormais 152,2 milliards d’euros. Bien en deçà du niveau record de 2022, où il avait atteint 164 milliards d’euros.
Dans le détail, « les importations et les exportations augmentent toutes deux de 0,4 milliard », souligne l’administration des Douanes . Elles atteignent respectivement 60,5 et 51,3 milliards d’euros.
Stabilisation des importations d’énergie
Si, ces derniers mois, la baisse des prix de l’énergie permettait au déficit commercial de s’améliorer de manière régulière, en mai, ce facteur a moins joué. « Après avoir nettement reculé entre août 2022 et mars 2023 dans le sillage de la baisse des prix de l’énergie », les importations tout comme les exportations se stabilisent. Les achats d’énergies s’affichent ainsi autour de 60 milliards d’euros par mois et les exportations autour de 50 milliards. Au final, le déficit énergétique se réduit très légèrement, à 6 milliards.
Une amélioration, tout aussi légère, est perceptible du déficit hors énergie. Il s’établit à 5,4 milliards d’euros, contre 5,5 milliards un mois plus tôt. Une évolution qui recouvre cependant des évolutions contrastées selon les secteurs. Si la situation s’améliore très légèrement du côté des biens d’investissement et se stabilise pour les échanges de biens intermédiaires, le solde des biens de consommation « poursuit sa dégradation », selon les Douanes.
Amélioration du côté des services
Publiée au même moment par la Banque de France, la balance des paiements confirme, de son côté, que les services restent un atout de l’économe française. La balance des services voit son excédent s’accroître pour atteindre à 4,5 milliards d’euros en mai, contre 4 milliards en avril.
Les services de voyage, c’est-à-dire le tourisme, ont dégagé un surplus de 2,4 milliards, le même qu’en avril, mais la catégorie « autres services » qui comprend notamment les services financiers et les commissions pour usage de propriété intellectuelle, ont dégagé un excédent de 1,9 milliard, contre seulement 800 millions en avril.
Au total, la balance des transactions courantes, qui comprend à la fois les biens, retracés par le commerce extérieur, et les services, réduit son déficit en mai à 700 millions d’euros, contre 1,7 milliard en avril.