Après Nice, Lille, Bayonne ou encore Biarritz, c’est au tour de Toulouse de prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre le coronavirus. La Nouvelle-Aquitaine fait face à une recrudescence de l’épidémie : Santé Publique France indiquait 6.075 cas de Covid-19 confirmés dans la région le 30 juillet, contre 5.880 une semaine avant.
La Ville rose a décidé d’imposer à compter de ce mercredi le port du masque sur les bords de Garonne, les marchés de plein air, les brocantes et vide-greniers de 12 heures à 3 heures du matin. « On a ciblé les lieux les plus à risques, par la position géographique, les conditions estivales et la fréquentation » explique François Chollet, élu responsable de la lutte contre le coronavirus à la mairie de Toulouse. « Si les conditions se dégradent, d’autres lieux pourront être concernés », prévient-il. La mesure, mis en oeuvre par un arrêté préfectoral, prévoit une contravention de 135 euros en cas de non-respect.
Paris bientôt concernée
A Paris, la mairie et la préfecture de police ont déjà prévu de faire de même : le port du masque sera prochainement obligatoire dans certaines zones extérieures comme « les berges de Seine, du canal, les marchés à ciel ouvert et éventuellement dans les alentours des gares », indique l’adjointe Anne Souyris. L’obligation pourrait dans un second temps s’étendre à d’autres zones, comme « les lieux touristiques, les musées, les grands magasins, les parcs et les jardins ». L’Hôtel de Ville a également sondé les maires des arrondissements, chargés de signaler les lieux les plus problématiques.
« Nous avons appelé le préfet Didier Lallement pour voir avec lui sur quelles zones on allait pouvoir se mettre d’accord », a précisé mardi l’élue écologiste à l’AFP. Selon « Le Parisien », le préfet de police envisagerait même d’étendre l’obligation à certains secteurs de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne. Ce qui a retardé la signature de l’arrêté qui devait avoir lieu ce mercredi.
Dans un rapport rendu public mardi , le Conseil scientifique rappelle que la France se trouve dans « un équilibre fragile » face au virus. En Mayenne, où le nombre de clusters s’est multiplié, plusieurs mairies ont d’ores et déjà rendu le port du masque obligatoire dans toutes les rues. En visite mardi à Toulon, Emmanuel Macron a appelé les Français à rester « vigilants » face au Covid-19, alors même qu’une seconde vague épidémique menace.