Cette fois, l’enveloppe financière suffira-t-elle à couvrir les besoins ? Selon une information de RTL, le gouvernement prévoit d’inscrire une ligne de 1,9 milliard d’euros dans le budget de la Sécurité sociale pour 2022 au titre des vaccins contre le Covid.
Pour l’année en cours, les provisions votées fin 2020 avaient été très optimistes . Au lieu de se limiter à 1,5 milliard d’euros , la dépense liée à la campagne vaccinale pour 2021 devrait se monter à 4,6 milliards d’euros. Cette estimation de coût budgétaire réalisée en mai par le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance-maladie est toujours valable, indique-t-on au ministère de la Santé.
Une campagne de rappels vaccinaux
De nouvelles dépenses vont pourtant être engagées dès le mois de septembre. Au lieu d’une campagne vaccinale, il va y en avoir deux, avec le début d’un programme de rappels visant 5 millions de personnes fragiles ayant déjà bénéficié d’un schéma vaccinal complet : 800.000 pathologies à très haut risque de forme grave de Covid; à peu près autant de pensionnaires d’Ehpad et d’unités de soins longue durée; les plus de 80 ans; les personnes immuno-déprimées.
La plupart d’entre eux recevront ainsi une troisième dose de vaccin. Pour certains, qui ont eu un schéma vaccinal à dose unique, notamment parce qu’ils ont été infectés auparavant, ce ne sera que la deuxième piqûre. Pour d’autres, qui ont bénéficié d’un schéma vaccinal à trois doses, cela pourra être la quatrième.
Retour vers le circuit vaccinal normal
En parallèle, au deuxième semestre, il faudra poursuivre la vaccination initiale de plusieurs millions de Français éligibles. Car même si le gouvernement est confiant dans la capacité à réaliser les 3,5 millions de premières injections qui permettront d’ici à la fin août d’atteindre l’objectif de 50 millions de primo-vaccinés, il faudra aussi réaliser les deuxièmes doses… et surtout conquérir les Français éligibles mais jamais touchés par le vaccin.
C’est la phase la plus difficile, car il faut aller chercher un par un chacun de ces candidats qui s’ignorent. En même temps, il faudra bien fermer les centres de vaccination pour rendre les locaux à leur fonction initiale, et permettre aux soignants de regagner leur cabinet, leur maison de soins, leurs études.
La campagne va gagner en complexité mais certains coûts organisationnels devraient s’éteindre, grâce au retour vers le circuit vaccinal normal en ville: assurance-maladie, médecins, pharmaciens, infirmiers.