Ce samedi, près de 600.000 adultes risquent de perdre leur passe sanitaire. Le gouvernement a fixé au 15 janvier le date butoir pour que les Français ayant achevé leur parcours vaccinal initial il y a au moins sept mois aient reçu une dose de rappel. Faute de quoi leur passe sera invalidé – à moins de pouvoir présenter un résultat de test Covid négatif datant de moins de 24 heures. Le passe pourra également être réactivé sitôt le rappel effectué.
Sur 15,9 millions d’adultes concernés, 15,2 millions ont bien eu leur troisième injection – ou bien un certificat de rétablissement suite à une contamination, qui tient lieu de troisième dose.
Nouvelle date butoir
Mais le nombre de rappels déjà effectués dans la population éligible, c’est-à-dire chez les majeurs, est deux fois plus élevé, à 30,5 millions. Le temps presse pour les candidats à la troisième dose qui ont achevé leur schéma vaccinal initial après le 15 juillet : ils vont soit être rattrapés par l’exclusion au bout de sept mois ; soit atteindre une nouvelle date butoir.
En effet, dans un mois, le 15 février, le délai pour avoir réalisé sa piqûre de rappel va tomber à 4 mois, sous peine de désactivation du passe.
Cela a été rendu possible par la diminution à trois mois de l’intervalle minimal entre la deuxième et la troisième injection – un assouplissement validé par la Haute Autorité de santé, et dicté par l’urgence sanitaire . En effet, il a été prouvé qu’une troisième dose protège beaucoup mieux à la fois contre le risque d’infection et contre le risque de forme grave.
Entre-temps, le passe sanitaire se sera transformé en passe vaccinal. Autrement dit, il ne sera plus possible de produire un résultat de test négatif pour s’installer au restaurant ou aller au concert. C’est l’objet du projet de loi de passe vaccinal, actuellement en deuxième lecture à l’Assemblée nationale après l’échec de la commission mixte paritaire de jeudi . Le gouvernement aurait souhaité qu’il entre en vigueur dès le 15 janvier. Ce sera plutôt la semaine prochaine .