Dans un peu plus de 15 jours, le 15 février, les adultes qui auront terminé leur schéma vaccinal initial il y a au moins quatre mois verront leur passe expirer faute d’avoir procédé à un rappel – ou d’avoir été détectés positifs au Covid. Mardi, le ministère de la Santé avait dénombré 9 millions de personnes courant ce risque. Vendredi, l’effectif est déjà tombé à 7,5 millions, selon la même source.
Tant de monde bientôt privé de café, de restaurant, de concerts et de voyages ? Ce ne sera probablement pas le cas. La plupart de ces personnes vont pouvoir conserver leur passe. D’après les projections internes du ministère de la Santé, d’ici au 15 février, et au sein de cette population, il devrait y avoir 800.000 nouvelles contaminations, plus 3,6 millions de vaccinations déjà programmées.
Il reste donc environ 3 millions d’adultes « à risque » à l’approche du 15 février. Mais ils peuvent encore prendre rendez-vous pour se faire administrer la troisième dose, puisque les doses sont là, en abondance. C’est le sens de l’appel lancé par le ministre de la Santé Olivier Véran sur Twitter, Facebook et Instagram vendredi. Il a signalé que plus de 2 millions de rendez-vous étaient ouverts. « Nous augmenterons l’offre lorsque la demande augmentera et le justifiera », a-t-il ajouté.
Ce message est un appel à la mobilisation pour la vaccination.
— Olivier Véran (@olivierveran) January 28, 2022
Protégez-vous. pic.twitter.com/SiBPPhD6An
Une semaine creuse
Un message loin d’être superflu. La vaccination marque le pas. Alors qu’Olivier Véran avait exhorté au début du mois à accomplir un « exploit » en réalisant « au moins 25 millions d’injections , soit en moyenne près de 5 millions d’injections par semaine » du 1er janvier au 15 février, le total n’était que de 12,1 millions d’injections au 27 janvier.
Cet écart s’explique avant tout par une vague épidémique très intense, qui a contaminé des millions de Français depuis le début de l’année, jusqu’à 500.000 cas positifs par jour. Or une infection, c’est bien souvent une injection en moins à réaliser.
Mais le ralentissement s’est accentué récemment. « Cette semaine, le rythme n’a pas été satisfaisant », reconnaît-on au ministère de la Santé. Sur sept jours, il n’y a eu que 1,3 million d’injections, dont 1,2 million de rappels. On est loin de 5 millions.