Covid : la vaccination obligatoire des enfants a continué de progresser malgré la crise

Le pourcentage des enfants âgés de deux ans, nés après l'extension de l'obligation vaccinale de 2018, et ayant reçu au moins une dose de vaccin rougeole-oreillons-rubéole a continué à croître jusqu'en juin. Mais le premier confinement a fait chuter la vente de certains vaccins.


A baby is getting her vaccinations at the doctors office.

Quel bilan plus de deux ans après que huit nouveaux vaccins ont été rendus obligatoires pour les enfants avant l’âge de deux ans ? Santé publique France a publié une sélection de données le mois dernier montrant que la progression de la vaccination des tout-petits a été continue jusqu’à la fin du premier semestre 2020.

Un résultat intéressant alors que l’on s’inquiète actuellement d’une défiance vaccinale des Français, et qui est à mettre à l’actif de l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dont le premier geste, sitôt nommée au gouvernement, a été d’étendre l’obligation à 11 vaccins, et de sa prédécesseure socialiste, Marisol Touraine, qui avait initié la démarche. L’objectif étant de récupérer le terrain perdu précédemment en termes de couverture vaccinale, un phénomène devenu inquiétant.

Seuls les enfants nés depuis janvier 2018 sont soumis aux nouvelles obligations vaccinales. Santé publique France a donc examiné les statistiques de délivrance de vaccins jusqu’en juin 2020, à cheval sur le premier confinement , pour ceux qui ont fêté leurs deux ans entre janvier et mars 2020. Objectif : observer l’impact de la vaccination obligatoire sur les vaccins de la seconde année de vie, en comparant les enfants ayant eu deux ans en 2020 avec ceux ayant atteint cet âge en 2018 ( l’impact positif sur les vaccins de la première année de vie a été documenté en avril 2019).

Objectif de 95 %

Entre ces deux générations, la proportion d’enfants qui se sont fait inoculer la première dose de vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) est ainsi passée de 90,9 % à 93,7 %. Pour la seconde dose contre le méningocoque C, le pourcentage a grimpé de 84,5 % à 88,9 %.

« Ces analyses montrent que les couvertures vaccinales se rapprochent de l’objectif de 95 % pour la première dose de vaccin ROR chez les enfants nés au premier trimestre 2018 (93,7 % à 24 mois et 94,4 % à l’âge de 27 mois) », se félicite Santé publique France. « Elles montrent cependant que la couverture pour la deuxième dose du vaccin ROR de ces enfants (80,6 %) reste très en deçà de cet objectif », ajoute l’organisme public. Pour le méningocoque C, la vaccination approche 90 %.

Une progression de la vaccination hors obligation

Ces statistiques sont encore à consolider. A contrario, l’étude Epi-Phare sur la consommation de produits de santé pendant l’épidémie de Covid montre que les ventes de certains vaccins accusent « un fort déficit au 13 septembre six mois après le début du confinement » : vaccins penta/hexavalents pour nourrissons (-40.000 doses), papillomavirus (-150.000 doses), ROR (-130.000 doses), tétanos (-620.000 doses).

Par ailleurs, Santé publique France montre que la vaccination a progressé aussi chez les enfants qui n’étaient pas soumis à l’obligation, ayant fêté leurs deux ans en 2018. Leurs couvertures vaccinales ROR et méningocoque C à 24 mois « continuent de progresser mais restent à des niveaux insuffisants ». Pour le ROR, la couverture a atteint 90,9 % en 2018 pour la première dose (+1,3 point) et 83,4 % pour la seconde (+ 3,1 points). Pour le méningocoque, la progression a été de 5,9 points à 84,5 % pour la seconde dose.

Par ailleurs, les couvertures vaccinales en 2018 « restent stables, à un niveau très élevé et supérieur à l’objectif de 95 % pour les valences DTP, coqueluche et l’haemophilus influenzae de type b », et « sont supérieures à 90 % mais inférieures à 95 % contre l’hépatite B et le pneumocoque ».


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