Les Français ont renoué avec leur envie de bébé durant le deuxième confinement l’an dernier. C’est ce qui ressort des dernières statistiques sur la natalité publiées ce jeudi par l’Insee. Le nombre de naissance en France a ainsi augmenté de 3 % en août et à nouveau de 3 % en septembre par rapport aux mêmes périodes de 2020. « Les bébés nés en août ont été conçus pour la plupart en novembre 2020, pendant le deuxième confinement », souligne l’Insee.
En août dernier, 65.700 bébés ont vu le jour contre 63.500 en août 2020. En septembre, 65.000 naissances ont été enregistrées contre 62.900 un an plus tôt.
Incertitudes
Ces hausses sont d’autant plus importantes que chaque année, en raison du recul tendanciel de la natalité, il naît généralement moins d’enfants chaque mois d’une année par rapport au même mois de l’année précédente. « Les naissances en août 2021 sont presque du même niveau que celles de juillet 2021, alors que, les années précédentes, il y avait toujours moins de naissances en août qu’en juillet », confirme l’Institut.
Les effets du confinement imposé aux Français entre fin octobre et mi-décembre 2020 sont donc sans commune mesure avec ceux du premier confinement du printemps. Ce dernier avait eu pour conséquence une très forte baisse des naissances en janvier 2021 ( -13 % par rapport à janvier 2020 ), qui faisait suite à un recul important également dès décembre 2020 (- 7 % par rapport à décembre 2019).
La forte incertitude qui entourait cette période avait, selon l’Insee, découragé les couples de procréer et les a plutôt incités à reporter de plusieurs mois leurs projets de parentalité. C’est ce que les chiffres suivant ont démontré. Les naissances sont reparties à la hausse en février 2021 , neuf mois après la fin du premier confinement. Cette remontée s’est confirmée en mars , puis à nouveau en avril, « premiers mois où les bébés qui ont vu le jour ont tous été conçus après le confinement du printemps 2020 », note l’Insee.
Augmentation généralisée des naissances
Mai et juin ont ensuite enregistré une baisse du nombre de naissance de l’ordre de 2 %, soit un recul conforme à la baisse tendancielle des naissances constatées ces dernières années. Puis elles sont reparties à la hausse en juillet, août et septembre. « Contrairement au premier confinement, il n’y a donc pas eu de chute des naissances neuf mois après le deuxième confinement », conclut l’Insee.
Cet été, la hausse de la natalité était quasi généralisée. « En août, la hausse se généralise à toutes les régions, sauf Grand-Est (- 1 %). En métropole, elle est la plus forte en Pays-de-la Loire (+ 8 %), Bretagne (+ 7 %) et Occitanie (+ 6 %) », selon l’Insee. En septembre, seule la Guadeloupe a vu ses naissances baisser.
Une baisse limitée depuis janvier
L’accélération des naissances durant l’été permet de limiter la chute de la natalité à 1 % sur les neuf premiers mois de l’année 2021. De janvier à septembre, 2.000 bébés sont nés en moyenne chaque jour. « C’est finalement une baisse moins forte qu’entre janvier-septembre 2019 et janvier-septembre 2020 », affirme l’Insee.
Sur les neuf premiers mois de l’année, le recul des naissances est cependant plus élevé, de l’ordre de 2 à 3 %, dans les régions Grand-Est, Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Hauts-de-France, remarque l’Institut. Il s’agit des quatre régions où les naissances avaient particulièrement baissé en janvier et qui correspondent à celles qui ont connu les plus fortes hausses des décès lors de la première vague de la pandémie de Covid-19.