C’est une confirmation. Après avoir fortement chuté au printemps, l’emploi salarié s’est fortement redressé au troisième trimestre. Selon les chiffres publiés ce mardi matin par l’Insee, l’emploi salarié privé et public a affiché un rebond de 1,6 % au troisième trimestre.
Si pas moins de 401.100 créations nettes d’emplois ont été créées sur cette période, cela n’est pour autant pas suffisant pour que l’emploi retrouve son niveau d’avant-crise. D’autant plus que ce rebond, intervenu après les destructions massives de postes lors du premier choc de la pandémie, a sans doute été arrêté dans son élan avec la mise en oeuvre du reconfinement.
Hausses quasi similaires dans le privé et le public
Les chiffres de l’Insee confirment que la hausse observée entre juin et fin septembre concerne tout à la fois le secteur privé et le public. Ces données définitives sont cependant un peu en deçà de la première estimation , publiée début novembre et qui ne concernait que l’emploi salarié privé.
Selon l’Insee en effet, 312.400 créations nettes ont été constatées dans le secteur privé, soit une progression de 1,6 %. En novembre, l’Insee avait estimé la hausse à 1,8 %, avec 344.400 créations nettes de postes.
Dans le secteur public, le rythme des créations nettes est du même ordre, avec une hausse de 1,5 % et quelque 88.700 postes. Pour autant, sur un an, l’emploi y affiche une progression de 0,5 %, alors qu’il recule de 1,2 % dans le privé.
Fort rebond dans l’intérim
Dans le détail, l’intérim a continué de se redresser. La hausse de 22,8 % (soit 131.600 créations), si impressionnante soit-elle, doit cependant être relativisée : elle intervient après une chute inédite de 40,4 % au premier trimestre. Et sur un an, l’intérim reste inférieur de 10, 3 % au niveau qui était le sien un an plus tôt.
Hors intérim, l’emploi salarié augmente de 1,1 %. Mais tous les secteurs ne s’en sortent pas de la même manière. C’est l’industrie qui reste à la traîne avec une baisse de 0,2 % (-7.500 emplois), qui fait suite à un repli de 1,2 % au premier semestre. Sur un an, la baisse atteint 1,4 %, soit 43.700 destructions d’empois.
Retour à meilleure fortune dans l’hébergement-restauration
Dans la construction, toujours hors intérim, l’emploi augmente de 1,3 % après une quasi-stabilité au premier semestre. Dans les services marchands hors intérim, l’emploi salarié rebondit de 1,3 %. Mais avec 146.100 emplois, le secteur ne retrouve que la moitié à peine des emplois perdus en début d’année (- 356.000 emplois).
Sans surprise, le rebond au troisième trimestre concerne surtout l’hébergement-restauration (5,2 % soit +53.100 emplois) et les services aux ménages (3,4 % soit 42.100 emplois), secteurs où l’emploi avait particulièrement chuté au premier semestre.
Dans les services non marchands, le rebond atteint 1,4 %, après une chute de 1,1 % au premier semestre. Une hausse liée principalement au public (+1,5 %, +88.700), compensant la chute du premier semestre e (-1,1 %, -63.400).