Les arrêts maladies sont repartis à la hausse entre 2020 et 2021, selon le baromètre annuel de l’absentéisme, publié ce lundi par Malakoff Humanis. Au total, 38 % des salariés se sont ainsi vu prescrire un arrêt de travail au cours des douze mois précédant l’étude, une proportion supérieure à celle constatée en 2020 (36 %).
Des arrêts plus longs et plus fréquents
En 2020, ce chiffre était passé en dessous des 40 %, un seuil systématiquement franchi entre 2016 et 2019. Cette baisse s’expliquait alors notamment par un report des soins ou diagnostics mais aussi par l’essor massif du télétravail. Aujourd’hui, tous les indicateurs sont au rouge.
Les arrêts maladie sont plus fréquents : 41 % des salariés arrêtés l’ont été au moins deux fois en 2021, contre 37 % en 2019, selon « Le Parisien ». Ils sont aussi plus longs. Les arrêts de plus d’un mois duraient en moyenne 105 jours en 2021, contre 94 l’année précédente.
L’impact de la pandémie est, par ailleurs, bien visible. La proportion d’arrêts maladie dus au Covid-19 a doublé entre 2020 et 2021. Là où ce motif d’arrêt représentait 6 % du total des absences l’année dernière, 12 % des arrêts maladie prescrits en 2021 sont liés au Sars-Cov-2.
Troubles psychologiques et épuisement professionnel
Les arrêts pour troubles psychologiques ou épuisement professionnel ont aussi progressé sur un an, de 15 à 17 % du total. A l’inverse, les absences pour maladies ordinaires (grippe, rhume etc.) ont reflué à 25 % du total, contre 30 % en 2020.
La crise sanitaire semble avoir particulièrement pesé sur les managers : 51 % d’entre eux ont été concernés par des arrêts maladie ces deux dernières années. Les jeunes et les familles monoparentales font également partie des publics les plus affectés.
Les PME, elles, sont de plus en plus touchées. En 2021, 38 % de leurs salariés ont eu au moins un arrêt de travail en 2021. Une proportion en hausse de six points par rapport à 2020 (33 %).