Fatigue, essoufflement, maux de tête, anosmie (affection de l’odorat) et agueusie (affection du goût)… De nombreuses personnes, plusieurs mois après avoir été infectées par le coronavirus, continuent de souffrir de symptômes du Covid. Une enquête de Santé publique France estime qu’environ 2 millions de Français étaient concernés fin 2022, soit 4 % de la population générale. A noter, ce niveau de prévalence est le même que celui constaté lors d’ une précédente enquête au printemps 2022 .
Dans le détail, l’agence sanitaire s’est penchée sur le parcours médical de 10.615 Françaises et Français majeurs. Parmi eux, 48 % des personnes ont déclaré avoir été infectées par le coronavirus plus de trois mois avant l’enquête. Sur ces 5.130 personnes ayant eu le Covid, 8 % présentaient les critères d’une affection post-Covid-19, selon la définition de l’OMS.
Les femmes davantage touchées
En se penchant sur ces personnes souffrant d’un Covid long, Santé publique France a relevé que la prévalence de l’affection était 2 fois plus élevée chez les femmes (10,2 %) que chez les hommes (5,3 %). Une étude publiée dans « Current Medical Research and Opinion » publié en juin 2022 estimait que cela pourrait venir de la « différence dans le fonctionnement du système immunitaire entre les femmes et les hommes » ou encore des hormones sexuelles.
« Les femmes développent des réponses immunitaires innées et adaptatives plus rapides et plus robustes, ce qui peut les protéger de l’infection initiale et de la gravité. Cependant, cette même différence peut rendre les femmes plus vulnérables aux maladies auto-immunes prolongées », soulignaient les auteurs nord-américains, rappelant que les femmes semblaient moins sujettes que les hommes à être infectées par le Covid, et à l’être gravement .
Les plus âgés moins touchés
Parmi les autres facteurs, Santé publique France souligne que les personnes de plus de 65 ans sont 2 à 3 fois moins touchées par le Covid long que les autres. A l’inverse, la prévalence est très forte chez les personnes hospitalisées, puisque 18,6 % d’entre elles avaient encore des symptômes plus de trois mois après leur infection.
A noter, parmi les personnes atteintes d’un Covid long, 31 % présentaient une affection depuis plus d’un an. Une personne sur cinq (21,3 %) a été infectée avec le variant Delta (quatrième vague de juillet 2021) et plus de la moitié (53,2 %) lors des vagues du variant Omicron (vagues après juin 2022).