Covid : un pic attendu « fin décembre ou en janvier », pour les hôpitaux parisiens

Les conséquences de la 5 e vague, « si elles doivent se produire », ne sont pas attendues avant la fin décembre, voire le mois de janvier, indique Martin Hirsch, le patron de l'AP-HP. Plus de 20 départements affichent déjà un taux d'incidence supérieur à 200.


« Cette cinquième vague démarre de façon  fulgurante ». L’alerte a été lancée, dimanche, par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, invité sur Europe 1, CNEWS et Les Echos.

En moyenne sur sept jours, le nombre de cas quotidiens a presque doublé en une semaine : le chiffre était de 18.189, contre 10.023 sept jours plus tôt. Cela représente une progression de 81,4 %.

Un impact à venir sur l’hôpital

Au total, 23 départements enregistrent plus de 200 cas quotidiens pour 100.000 habitants. Au creux de la vague, le seuil d’alerte avait été fixé à 50 cas quotidiens pour 100.000 habitants par les autorités. Sous ce seuil, le port du masque pouvait notamment être levé dans les écoles. Seul un département, Mayotte, se situe toujours en dessous de ce niveau d’alerte, avec 33 cas quotidiens pour 100.000 habitants.

Pour les autorités, l’enjeu est de savoir si cette flambée des infections entraînera un afflux massif à l’hôpital. Pour l’instant, ce n’est pas le cas, ce que les autorités attribuent à la vaccination, qui reste très efficace pour empêcher les formes graves de la maladie.

Le nombre de patients Covid hospitalisés en soins critiques est « relativement stable », a indiqué ce lundi le patron de l’AP-HP Martin Hirsch. Si une augmentation doit se produire, elle aurait lieu plutôt avant « fin décembre ou en janvier », prévient-il.

« Le nombre de patients hospitalisés n’augmente pas trop rapidement », a assuré sur France Inter le directeur général de l’Assistance publique Hôpitaux de Paris. « Pour les soins critiques, il est relativement stable depuis 15 jours », a-t-il ajouté. Alors que le taux d’incidence a augmenté de plus de 200 % depuis le début du mois de novembre, le nombre de patients hospitalisés n’a, lui, augmenté que de 16 %.https://flo.uri.sh/visualisation/7739068/embed

La tension sur les hôpitaux risque néanmoins de s’intensifier. Ils doivent en effet s’attendre à « un impact important » avant la fin de l’année, alerte Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique. Selon lui, les nouvelles admissions pourraient alors grimper à « 1.000 voire 1.500 par jour », soit un pic supérieur à celui atteint à la fin du mois d’août, lorsque cet indicateur s’élevait en moyenne à 900. Il resterait toutefois « beaucoup plus limité » que celui de la troisième vague de mi-avril, lorsque plus de 2.100 patients entraient à l’hôpital chaque jour.

Epidémie de grippe et de bronchiolite

Le retour des virus de l’hiver place toutefois l’hôpital en situation difficile. « Aujourd’hui, ça n’est pas les patients Covid », a souligné Martin Hirsch, citant la grippe ou les maladies infantiles de saison comme la bronchiolite. « Les prévisions sont extrêmement difficiles à faire aujourd’hui ». « En Ile-de-France, il y a un peu moins de 300 patients en soins critiques, dont un tiers à l’AP-HP, et il y a un peu moins de 600 malades hospitalisés hors soins critiques. Le taux de patients Covid dans les lits de réanimation est à peu près d’un quart », a-t-il ajouté.


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