Crèches : la dévalorisation des métiers du soin est une « erreur historique »

Après la publication d'un rapport pointant des cas de négligence voire de maltraitance dans les crèches françaises, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, met en cause le manque de personnel. Le gouvernement doit présenter des mesures dans les prochains mois.


Olivier Véran a dénoncé, mercredi sur France 2, « l’erreur historique » d’avoir laissé les métiers du soin au sens large « insuffisamment valorisés », menant aujourd’hui à un « manque de personnels ». Le porte-parole du gouvernement réagissait au rapport accablant , publié ce mardi par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), pointant des cas de maltraitance dans les crèches françaises.

« On paye pour quarante ans, cinquante ans au cours desquels ces métiers étaient des métiers, il faut le dire, qui étaient quasi exclusivement féminisés et donc insuffisamment valorisés. C’était une erreur historique », a déclaré le ministre, rappelant la promesse de campagne d’Emmanuel Macron de créer « 200.000 solutions supplémentaires » d’accueil des tout-petits.

Chantier majeur

L’Igas affirme que les jeunes enfants peuvent être exposés à des risques de négligences, voire de maltraitance, dans les crèches, décrivant une situation « très disparate ». « Dans tous les métiers du soin, on constate la même chose : une perte d’attractivité des métiers, parfois une perte de sens, et donc un manque de personnel », a reconnu Olivier Véran. Ce manque de personnel crée « les conditions pour que la bientraitance ne soit pas toujours au rendez-vous ».

Evoquant « le chantier majeur de ce début de quinquennat », il a assuré que le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, qui doit annoncer des mesures dans le courant du printemps, « travaille d’arrache-pied pour l’attractivité des métiers, pour la formation des professionnels, pour ouvrir de nouvelles places, sur la gouvernance avec les collectivités et sur les contrôles également ».

Outre un renforcement des contrôles et un relèvement du taux d’encadrement, les rapporteurs de l’Igas rappellent la nécessité de remédier au manque d’attractivité des métiers de la petite enfance, qui entraîne un sous-effectif chronique et donc un épuisement des professionnels en poste. Il s’agit là d’un « facteur aggravant autant que d’un symptôme » des difficultés à bien accueillir les enfants.


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