Les relations entre le corps enseignant et le ministère de l’Education nationale ne sont pas au beau fixe. La question de la revalorisation du salaire des professeurs, pourtant enclenchée, ne prend pas le chemin qu’ils escomptaient. Quant au « travailler plus pour gagner plus » du programme d’Emmanuel Macron, il les a fait bondir. Malgré la crise sanitaire, de grandes réformes ont traversé le quinquennat. Alors que la dernière étude Pisa (Programme international de suivi des acquis des élèves de l’OCDE) pointait la baisse du niveau des élèves français, ainsi qu’un creusement des inégalités, le dédoublement des classes en primaire a permis de réduire certains écarts. Mais ce n’est qu’un frémissement dans une route qui s’annonce longue.
Le lycée et le Bac ont également connu l’une de leur plus importante réforme avec la mise en place d’un fonctionnement se rapprochant de celui de l’université ou des grandes écoles. L’objectif étant de mieux préparer les futurs étudiants à cet environnement. Les séries L, S et ES ont laissé la place à un panachage d’enseignements de spécialités qui en a perturbé plus d’un. Dee ces choix dépendent la poursuite des études après Bac et le pilotage a pu paraître complexe, notamment dans des établissements du supérieur parfois mal préparé à accueillir ces nouveaux profils.
Maths pour tous
Mais c’est la question des mathématiques qui a fait trembler tout l’édifice et éclaboussé Jean-Michel Blanquer qui l’avait bâti. Le ministre de l’Education, malgré son record de longévité sur ce poste, s’est vu imposé par le président de la République un rétablissement des maths pour tous qui sera complexe à opérer. Pour les universités, si certaines ont fait une nette percée dans le classement de Shanghai, le manque de moyens et d’enseignants empêche la plupart de porter la réussite de leurs étudiants.