L’épidémie de Covid 19 a causé des “dégâts considérables” à l’activité touristique en Île-de-France au premier semestre 2020, avec un manque à gagner de 6,4 milliards d’euros, le nombre de touristes ayant chuté de plus de 14 millions.
Sur la période, les recettes liées à l’activité touristique sont ainsi tombées à 3,8 milliards d’euros contre 10,2 milliards sur les six premiers mois de l’année 2019, selon des chiffres du Comité régional du tourisme (CRT) de Paris Ile-de-France publiés jeudi.
Seuls 9,4 millions de touristes ont visité la capitale et sa région, contre 23,7 millions au premier semestre de l’an dernier.
“500.000 emplois, et 7% à 8% de la création de richesse régionale”
“Le tourisme est une activité économique extrêmement précieuse à l’Ile-de-France, qui représente 500.000 emplois, et 7% à 8% de la création de richesse régionale”, a rappelé la présidente de la région Valérie Pécresse, en présentant ces chiffres à la presse.
“Depuis quatre ans, nous annoncions des records de fréquentation pulvérisés, c’est donc avec une grande tristesse que nous avons vu la pandémie venir fracasser un secteur extrêmement florissant et dynamique dans la région”, a-t-elle ajouté.
Paralysie du trafic aérien
Sans surprise du fait de la paralysie du trafic aérien et des longs courriers en particulier, en raison de l’épidémie de coronavirus, la chute la plus forte est celle de la clientèle internationale avec un recul, au premier semestre, de 68% des séjours contre -54% pour la clientèle française, détaille le comité.
En termes de consommation touristique, “le manque à gagner engendré par l’absence des touristes internationaux est bien plus important, avec un recul des recettes de 4,6 milliards d’euros, contre -1,8 milliard d’euros pour les touristes en provenance de l’Hexagone”.
“L’année 2020 sera une année de triste record de baisse de la fréquentation” pour l’Ile-de-France, locomotive du tourisme hexagonal, commente le CRT, soulignant que “l’activité touristique de la destination Paris Région, notamment hors Paris, montre toutefois des signes de reprise cet été”.
Recul de 61% des nuitées hôtelières
Ainsi, “après un début d’année prometteur malgré le début de la crise sanitaire et la poursuite des mouvements sociaux en France, l’activité touristique s’est arrêtée à partir de la mi-mars” en raison de la pandémie.
Au premier semestre 2020, les nuitées hôtelières sont en recul de 61% par rapport aux six premiers mois de 2019, contre une baisse de 47% pour les locations et meublés saisonnières.
“Au cours des mois de juin et juillet, plus d’un hôtel parisien sur deux était encore fermé, tandis qu’en Île-de-France hors Paris, les chiffres sont meilleurs, près de 70% des hôtels étant ouverts“, selon le cabinet MKG.