Le gestionnaire du réseau électrique RTE prévoit un hiver sous « vigilance particulière » en matière de sécurité d’alimentation, a-t-il indiqué lundi. Le début de la saison froide ne devrait pas voir se matérialiser de tension d’approvisionnement. Sur cette période, « les marges sont réduites sur le système électrique mais le risque de tension demeure relativement faible ». En revanche, RTE s’inquiète davantage pour janvier et février, période la plus exposée à des coups de froid et une capacité de production électrique limitée.
En début d’année prochaine, « il faut s’attendre à une disponibilité du parc nucléaire plus faible que la moyenne historique », a expliqué Thomas Veyrenc, directeur stratégie et prospective de RTE. Le programme des arrêts de réacteurs nucléaires est en effet toujours perturbé par la crise du Covid du printemps 2020, qui a obligé EDF à reporter des arrêts en période hivernale. De plus, ces « arrêts de tranche », selon le vocable en vigueur, sont parfois prolongés à cause de problèmes techniques. « Certains arrêts de réacteurs nucléaires devant se terminer en amont ou au cœur de l’hiver ont récemment vu leur durée s’allonger », relève RTE. Six des treize arrêts de réacteurs prévus entre décembre et février font ainsi l’objet de prolongations. De plus, des arrêts en cours concernant quatre réacteurs sont susceptibles d’être prolongés.
A contrario, « le parc de production renouvelable (éolien, solaire et barrages), reposant sur des stocks hydrauliques dans la moyenne historique et des installations éoliennes et solaires plus nombreuses que l’année précédente, contribuera à l’équilibre du système », souligne RTE. Le gestionnaire du réseau publiera fin décembre ou début janvier des projections actualisées pour la fin de l’hiver. La disponibilité des centrales nucléaire, sera alors plus précisément établie.