Le geste pourrait profiter à plus de deux millions de Français qui se servent de leur voiture à des fins professionnelles. Mercredi soir, Gabriel Attal a annoncé que le gouvernement allait revaloriser de 5,4 % le barème de l’indemnité kilométrique.
Invité de « C à Vous » sur France 5, le ministre délégué aux Comptes publics a évoqué le caractère exceptionnel de cette mesure fiscale.
Cibler la classe moyenne
La revalorisation, qui porte sur les revenus de 2022, « peut représenter plus de 100 euros pour un célibataire qui gagne 2.900 euros », a précisé, pour sa part, Bercy à l’AFP. Elle représente un coût pour l’Etat de 140 millions d’euros. Et vise la classe moyenne.
« Je pense que notre action doit être dirigée avant tout vers ces Français, cette classe moyenne qui travaille, qui a le sentiment qu’on lui en demande toujours plus, soit pour d’autres qui eux ne peuvent pas travailler, soit pour des services publics qui se dégradent alors que c’est financé par leurs impôts », a déclaré Gabriel Attal.
Frais réels
Ce barème avait déjà été relevé de 10 % en janvier 2022. Le coup de pouce vise les salariés qui optent pour la déduction de leur revenu imposable de leurs frais réels de déplacement (au lieu de l’abattement), comme les dépenses de carburants, les primes d’assurance ou les frais d’entretien.
Pour contrer l’inflation qui grignote le pouvoir d’achat, le gouvernement avait, déjà, instauré en janvier une indemnité carburant de 100 euros pour les 10 millions de foyers fiscaux les plus modestes utilisant leur voiture pour aller travailler. Cette aide prenait le relais de la ristourne généralisée à la pompe qui a cessé le 31 décembre 2022.