Le ralentissement de la hausse des prix à la consommation en France, à 4,5 % sur un an, a été confirmé ce jeudi par l’Insee. Seul ombre au tableau pour les ménages, les prix alimentaires ont continué à flamber, avec 13,7 % de hausse.
Sur un mois, l’inflation a toutefois repris son ascension avec 0,2 % de hausse en juin, après une baisse de 0,1 % en mai. En cause, un léger rebond des prix des produits pétroliers, a précisé l’Institut national de la statistique.
Hausse persistante des prix de l’alimentation
Alors que les prix de l’énergie confirment leur repli (avec une baisse de 3 % sur un an), la hausse des prix des produits alimentaires, qui représentent une part plus importante de la consommation des ménages aux revenus modestes, continue d’accélérer. Les prix des produits frais ont ainsi accéléré avec 11,2 % de hausse, après +10,7 % en raison du renchérissement plus fort des fruits.
Une tendance qui masque des hausses plus importantes pour certains produits tels que ceux regroupés dans la sous-catégorie comprenant le lait, les fromages et les oeufs. La hausse y atteint 19,8 % sur un an. Les prix du sucre, de la confiture, du miel, du chocolat et de la confiserie s’envolent de 16,3 %. Ceux du pain et des céréales de 14,1 % et ceux de la viande de 11,9 %.
Les augmentations sont plus modestes du côté des produits manufacturés, dont les prix croissent de 4,2 % par rapport à juin 2022. Parmi eux, les vêtements et chaussures ont vu leurs prix bondir sur un an de 4,9 %, contre 2,6 % en mai, ce que l’Insee explique par « un décalage du calendrier des soldes d’été , qui ont débuté le 28 juin en 2023 contre le 22 juin en 2022 ».
Légère accalmie de l’inflation sous-jacente
Quant aux prix des services, qui pèsent à eux seuls pour la moitié du panier moyen de consommation, ils progressent de 3 %. Parmi ceux-ci, les prix de l’hébergement prennent 5,1 %, ceux de la restauration 5,6 %, les billets d’avion 9,9 %, les trains 8,5 % et le transport routier 4,7 %. Egalement classée dans les services, la catégorie « loyers, eau et enlèvement des ordures ménagères » voit sa hausse limitée à 2,8 %.
L’inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix les plus volatils et ceux soumis à intervention de l’Etat, permettant de dégager une tendance de long terme, reste élevée à 5,7 % sur un an, mais elle ralentit légèrement par rapport à mai (5,8 %). Enfin, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, est confirmée à 5,3 %.