Le marché du travail fait de la résistance . Du moins pour l’instant. Selon une estimation définitive publiée jeudi par l’Insee, l’emploi salarié a progressé de 0,2 % au quatrième trimestre 2022 en France avec 44.400 créations nettes d’emplois.
Par rapport à l’estimation provisoire parue le 8 février, ces résultats sont légèrement revus à la hausse. L’estimation provisoire faisait état d’une stabilité de l’emploi salarié privé avec à peine 3.000 créations nettes, après sept trimestres consécutifs d’augmentation.
Ralentissement dans le secteur marchand
Malgré cette révision à la hausse, le rythme de créations d’emplois marque quand même le pas. La progression au troisième trimestre 2022 était près de deux fois supérieure (+0,4 %, soit +87.600 emplois) à celle du quatrième. Fin 2022, l’emploi salarié privé se situe toutefois 5,6 % au-dessus de son niveau de fin 2019 (+1,1 million d’emplois).
Dans le détail, l’intérim, boussole du marché de l’emploi, augmente de 1,1 % (+8.600 emplois) et dépasse son niveau de fin 2019 (+4,7 %). Hors intérim, la progression de l’emploi salarié ralentit dans l’industrie, la construction et le tertiaire marchand.
Dans le tertiaire marchand, l’emploi salarié « ralentit sensiblement » au quatrième trimestre, note l’Insee : +0,1 % (soit +17.400 emplois), après +0,5 % au troisième trimestre (+58.000 emplois).
L’emploi public stable
L’emploi salarié industriel (hors intérim) ralentit modérément : +0,2 % (+7.600 emplois) après +0,4 % au troisième trimestre. Il dépasse son niveau d’avant-crise de 1,6 %.
Dans la construction, l’emploi est stable au quatrième trimestre après une légère hausse au troisième (+0,2 %). Il se situe 7,8 % au-dessus de son niveau d’il y a trois ans. Enfin, l’emploi salarié dans le tertiaire non marchand reste stable au quatrième trimestre 2022 (+2 % par rapport à fin 2019).
Par ailleurs, dans le secteur public, l’emploi salarié est resté stable au quatrième trimestre. Il dépasse de 0,9 % (soit +55.100 emplois) son niveau d’avant-crise.