« Le prix du pétrole et le prix de l’essence à la pompe, c’est évidemment très sensible, mais ce n’est pas l’inflation totale. » Voilà un petit rappel, mais qui a le mérite d’être clair. Interrogé sur France Inter, François Villeroy de Galhau a relativisé l’effet général sur l’inflation de l’augmentation des prix du carburant .
« Nous sommes évidemment attentifs » à cette thématique, a souligné le gouverneur de la Banque de France et membre du conseil des gouverneurs de la BCE, mais « les variations du pétrole […] ne remettent pas en cause, à nos yeux, la tendance à la désinflation sous-jacente. Notre prévision et notre engagement, c’est de ramener l’inflation vers 2 % d’ici 2025 ».
Les prix du carburant ont fortement remonté ces dernières semaines en France, et flirtent ou dépassent aujourd’hui la barre symbolique des deux euros par litre. En réaction, le gouvernement français va autoriser les distributeurs à vendre à perte (à un prix inférieur à celui auquel ils l’ont acheté) le carburant dès le mois de décembre, de façon temporaire.
« C’est ce qui se voit le plus »
« La consommation d’essence à la pompe, cela représente à peu près 5 % de notre consommation totale. Donc c’est une petite partie de l’inflation totale, même si c’est ce qui se voit le plus », a ajouté François Villeroy de Galhau.
Selon les prévisions de la Banque de France, après avoir atteint son pic début 2023, l’inflation totale devrait continuer de refluer pour s’établir à 4,5 % sur un an en France au quatrième trimestre 2023, avant de revenir autour de 2 % en 2025.
Avec AFP