La France affiche une croissance de 0,5% au deuxième trimestre tirée par ses exportations

Le Produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,5% au deuxième trimestre par rapport au premier trimestre selon l'Insee, soit 0,1% de plus que les précédentes prévisions. Une « performance remarquable » a souligné le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui s'est réjoui que ce résultat s'explique en partie par la bonne tenue des exportations françaises.


C’est une « performance remarquable », s’est félicité le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, ce vendredi, à propos de l’économie française. Cette dernière a, en effet, enregistré une progression de 0,5% du Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, selon les chiffres de l’Insee. Car c’est bien plus que prévu. Cette première estimation de l’Institut national de la statistique est supérieure à sa prévision d’une croissance de 0,1% de l’économie entre avril et juin, après une hausse de 0,1% au premier trimestre, révisée en baisse de 0,1 point.

Un bon résultat tiré en partie par la bonne tenue des exportations, surtout des matériels de transport, alors que les importations rebondissent moins fortement. Ainsi, le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance trimestrielle, ce qu’a souligné Bruno Le Maire : « Pour la première fois, la croissance française est tirée beaucoup plus par les exportations [en hausse de 2,6% par rapport au premier trimestre, ndlr] que par la consommation (-0,4%) », a-t-il avancé sur RTL. « Ça engage un cercle vertueux où c’est la production qui finance notre modèle social et la redistribution, » a-t-il poursuivi.

La croissance bénéficie également du dynamisme de l’industrie manufacturière, du secteur des services marchands et de la production d’énergie, soutenue par la réouverture de centrales nucléaires.

Une consommation des ménages en berne

De quoi compenser une consommation des ménages qui reste en berne. Elle a ainsi fléchi de 0,4% au deuxième trimestre, avec un repli marqué (-2,7%) dans l’alimentaire qui recule pour le sixième trimestre consécutif. Car si l’inflation a ralenti pour le deuxième mois d’affilée en juin dernier, elle se situait toujours à +4,5% sur un an, passant néanmoins pour la première fois depuis avril 2022 sous la barre des 5%. Et les prix de l’alimentaire sont encore, particulièrement, élevés, même s’ils ont, eux aussi, nettement ralenti. Ils ont enregistré, en juin, une hausse de 13,7%, après +14,3%.

Dans une publication distincte, l’Insee a toutefois fait état d’un net rebond (2,5%) de la consommation alimentaire sur le seul mois de juin.

Pour autant, les perspectives pour le reste de l’année sont positives, toujours selon l’institut, qui a également revu en hausse de 0,1 point à 0,1% la croissance pour le quatrième trimestre 2022, sans que cela n’affecte la hausse du PIB de 2,5% enregistrée pour l’ensemble de l’année dernière.


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