Coup de rabot pour l’Assurance maladie. Son conseil d’administration a donné ce lundi son feu vert à une nouvelle convention avec l’Etat : celle-ci prévoit jusqu’à 1.700 suppressions de postes d’ici 2027, sous réserve de « gains de productivité » et avec une « clause de revoyure » dans deux ans.
Avec 82.000 agents en CDI sur l’ensemble du territoire, ces suppressions de postes atteindront environ 2 % de l’effectif total de l’Assurance maladie. Cet objectif a été confirmé par trois membres du conseil d’administration mais il ne figure pas dans la nouvelle convention d’objectif et de gestion.
Ces suppressions de postes vont concerner différents services d’ici fin 2027 grâce à « des gains de productivité » notamment sur l’automatisation des feuilles de soins et des factures, apprend-on dans cette nouvelle convention. Les branches concernées par des départs sont celle de la « liquidation de prestations » et celle de la « gestion des droits ».
L’Assurance maladie prévoit dans le même temps de renforcer d’autres domaines de ses activités dont « l’accès aux droits et aux soins », la « lutte contre la fraude », ainsi que les « programmes de prévention ».
Départs très progressifs
La convention d’objectif et de gestion a été approuvée avec les voix du patronat et des usagers de l’Assurance maladie (malades ou handicapés). En face, les mutuelles et la CFDT se sont abstenues. Les autres syndicats ont voté contre le texte, d’après les déclarations du président du conseil d’administration de l’Assurance maladie dans un communiqué.
La signature de cet accord était bloquée depuis plusieurs semaines, justement à cause de la question des suppressions de postes. La situation s’est débloquée car une « clause de revoyure » a été ajoutée au texte, programmée pour le premier semestre 2025. Les suppressions de postes seront de plus très progressives puisque 5 % puis 10 % des 1.700 départs auront lieu les deux prochaines années. Cela équivaut à 250 postes d’ici fin 2024.
Si les objectifs de « productivité » ne sont pas atteints à cette date, l’Assurance maladie et ses administrateurs pourront « réviser la trajectoire d’effectifs » et même l’étaler « si nécessaire au-delà de 2027 ».