La tendance semble se confirmer. Après être passé sous sa moyenne de longue période en octobre, le climat des affaires s’est de nouveau dégradé en novembre, selon les données publiées ce jeudi par l’Insee.
En novembre, « le climat des affaires en France et le climat de l’emploi s’assombrissent de nouveau », résume l’Institut. Même si cet indicateur ne perd qu’un point par rapport à octobre, pour s’établir à 97, il s’éloigne un peu plus de sa moyenne de longue période (100) et retrouve un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis le printemps 2021.
Seuls les services et l’industrie limitent la casse
Dans le détail, précise l’Insee, cette dégradation par rapport à celle du mois d’octobre « résulte notamment de la détérioration de la situation conjoncturelle dans le commerce de gros et de détail ». Et de préciser que, dans le commerce de détail, le climat des affaires est « pénalisé » par le recul du solde d’opinion sur les intentions de commandes. Une raison qui joue aussi dans le commerce de gros. La situation se dégrade aussi dans le bâtiment, principalement du fait de la dégradation du solde d’opinion sur l’évolution à venir des effectifs.
Dans le même temps, les services et l’industrie limitent la casse. Dans ces deux secteurs, « le climat des affaires est stable en novembre », explique l’Insee. Mais la situation y est des plus fragiles et pourrait rapidement basculer. Le climat des affaires est en effet « au niveau de sa moyenne de longue période dans les services, et juste au-dessous dans l’industrie ».
L’emploi se dégrade aussi
Du côté de l’emploi, là aussi la situation est moins brillante en novembre. Alors que le chômage continue de regagner du terrain dans l’Hexagone et que l’Insee prévoit un coup d’arrêt des créations d’emplois au second semestre, le climat de l’emploi se dégrade « aussi de nouveau », constate l’Insee.
En novembre, l’indicateur synthétique calculé par les statisticiens publics recule, lui aussi, pour le deuxième mois consécutif. « À 101, il perd deux points et se situe à peine au-dessus de sa moyenne de longue période », avertit l’Insee. La raison ? Elle tient en « grande partie » à la diminution du solde d’opinion concernant l’évolution à venir des effectifs dans les services (hors agences d’intérim), explique encore l’Insee.