Le coût de la rentrée étudiante s’annonce en forte hausse

La rentrée universitaire devrait coûter environ 3.000 euros cette année, contre environ 2.900 euros l'an dernier, selon une étude de la Fage, première organisation étudiante. Une conséquence de la forte inflation. Le gouvernement met en avant l'effort de 500 millions d'euros déjà annoncé pour renforcer les bourses.


La facture de la rentrée s’annonce en hausse pour les étudiants. Le coût moyen de la rentrée universitaire devrait s’établir à 3.024 euros, en augmentation de 4,7 % par rapport aux 2.889 euros de l’an dernier. C’est ce qui ressort de l’étude annuelle de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), publiée mercredi.

« Les conditions de vie des étudiants sont de plus en plus précaires », a dénoncé Etienne Matignon, président de la Fage, lors d’une conférence de presse. Selon le dirigeant de la première organisation étudiante, cette augmentation « historique » – calculée pour un étudiant non-boursier de niveau licence habitant hors du domicile familial – s’explique par « l’impact de la crise sociale et géopolitique qui se traduit par une inflation record ».

Frais de la vie courante

Ce sont surtout les frais de la vie courante, en hausse de près de 9 % par rapport à 2022, qui grèvent les budgets : le loyer augmente en moyenne de 9 %, l’alimentation de 15 %, la téléphonie et Internet de 19 % et les transports de 7 %. Une source « de stress financier croissant », selon le rapport de la Fage. La première organisation étudiante alerte également de « l’augmentation constante » de la CVEC (Contribution de vie étudiante et de campus), qui est indexée sur l’inflation et qui passe cette année à 100 euros (contre 90 euros en 2019, NDLR). 

La situation creuse les inégalités. « C’est insurmontable sans une aide familiale ou un job étudiant qui a souvent un impact négatif sur la réussite des études », rappelle Félix Sosso, porte-parole de la Fage.

Le syndicat étudiant Unef a, lui aussi, mesuré la forte hausse du coût de la vie étudiante dans une enquête publiée lundi : il augmenterait de 6,47 % en 2023-2024 par rapport à l’année précédente. Cela représenterait près de 600 euros de dépenses annuelles supplémentaires.

Enveloppe de 500 millions d’euros

La Fage appelle le gouvernement et les parlementaires à se saisir du sujet, alors que les récentes augmentations des aides aux étudiants sont jugées insuffisantes et « bien en dessous de la hausse globale des frais ».

Pour rappel, les aides personnalisées au logement (APL) ont été revalorisées à hauteur de 1,6 % en avril 2023 et les bourses sur critères sociaux, versées par le CROUS, seront toutes revalorisées et augmentées d’ au moins 37 euros par mois à partir de septembre. Le nombre total d’étudiants boursiers – ils sont aujourd’hui 720.000 – sera quant à lui augmenté de 35.000 à la rentrée prochaine.

Un effort public dévoilé au printemps par le gouvernement – pour une enveloppe de plus de 500 millions d’euros – jugé insuffisant pour la Fage et « la majorité des syndicats étudiants », estime Félix Sosso. « Nous souhaitons passer la barre du million de boursiers », avance le porte-parole de l’organisation, qui souhaite que les bourses soient « territorialisées » – en fonction du coût de la vie d’un territoire – et appelle à l’ouverture pour tous des repas à 1 euro (actuellement réservés aux boursiers, NDLR) sur les sites de restauration étudiante. A plus long terme, l’organisation milite pour la mise en place d’une bourse « universelle », à destination de chaque étudiant.

Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a quant à elle annoncé mercredi sur France Inter « une réforme structurelle des bourses » à l’automne, afin de réformer un modèle « à bout de souffle ». La fusion des APL et des bourses serait, selon la Fage, à l’étude.


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