Le directeur de l’Institut Montaigne démissionne

Laurent Bigorgne quitte ses fonctions à la suite d'une plainte déposée contre lui par l'une de ses collaboratrices qui l'accuse de l'avoir droguée à son insu lors d'une soirée privée. L'influent économiste sera jugé le 10 mars pour « administration de substance nuisible ».


Laurent Bigorgne quitte ses fonctions, après onze ans à la tête de l’Institut Montaigne. L’influent directeur du think tank libéral a présenté sa démission, a annoncé dimanche l’Institut Montaigne. Soupçonné d’avoir drogué à son insu une collaboratrice lors d’une soirée, cet économiste en vue sera jugé devant le tribunal correctionnel de Paris.

L’organisme, qui a mis à disposition une cellule psychologique pour accompagner ses salariés, a confié une enquête à un tiers sur « l’environnement de travail au sein de l’Institut ». Une direction provisoire est assurée par la directrice adjointe, Camille Godeau, et par le comité de direction, sous la supervision du président de l’Institut Montaigne, Henri de Castries, et de ses deux vice-présidents, Jean-Dominique Senard et David Azéma, précise l’institut.

Convoqué le 10 mars

A l’issue de sa garde à vue de vendredi, Laurent Bigorgne a fait l’objet d’une convocation par procès-verbal le 10 mars devant le tribunal pour « administration de substance nuisible suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours par une personne agissant sous l’emprise manifeste de produits stupéfiants ».

Invitée au domicile de Laurent Bigorgne, l’une de ses collaboratrices, âgée d’une quarantaine d’années, a déposé plainte dans la nuit de mardi à mercredi derniers, après un début de soirée passé en sa compagnie. Selon « Le Parisien », elle aurait raconté à la police s’être sentie subitement mal après avoir bu une coupe de champagne et serait allée directement dans un hôpital où on lui aurait dit qu’elle présentait des symptômes de prise de drogue.

Selon une expertise toxicologique de la plaignante, elle était alors positive à la MDMA, une drogue de synthèse de la famille des amphétamines aussi appelée ecstasy. Lui, selon la plaignante, aurait pris de la cocaïne.


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