Le Fonds monétaire international (FMI) a apporté son soutien lundi à la réforme des retraites à la veille d’ une journée de grève , estimant qu’elle aiderait la France à faire des économie
« Une consolidation budgétaire soutenue axée sur les dépenses sera essentielle pour reconstituer des amortisseurs financiers et ramener la dette dans une trajectoire fermement descendante », a écrit l’institution de Washington dans un document publié ce lundi et évaluant la politique économique française. Selon l’organisation internationale, « la mise en place de la réforme de l’assurance-chômage et la réforme des retraites peuvent offrir une partie de cet ajustement nécessaire. » La baisse des dépenses ainsi que d’autres réformes doivent aussi le permettre, juge le FMI dans ce document intitulé Article IV.
« Augmenter l’offre de travail »
La très contestée réforme des retraites, qui a commencé a être examinée lundi en commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale, prévoit un recul de l’âge légal de 62 à 64 ans et une accélération de l’allongement de la durée de cotisation, au grand dam des syndicats qui organisent une nouvelle journée de mobilisation mardi.
Les membres du Fonds monétaire « saluent l’adoption récente de la réforme de l’assurance-chômage et la réforme à venir des retraites, qui contribueront à augmenter l’offre de travail », précise l’institution.
En novembre déjà, l’institution économique internationale avait évoqué une réforme des retraites comme piste de réduction de la dépense publique, au même titre que la réduction des niches fiscales ou un meilleur ciblage des aides accordées aux ménages et aux entreprises pour faire face à la crise énergétique engendrée par la guerre en Ukraine.
Sur les aides apportées en réponse aux crises à répétition, le « quoi qu’il en coûte », le FMI pense que le soutien français a « permis d’amortir l’impact mais a été coûteux, mal ciblé, et source de distorsions » et appelle toujours à des dispositifs plus ciblés vers les plus vulnérables. En novembre, il avait dit craindre « un léger creusement du déficit » en 2023, citant la prolongation des mesures énergétiques et la poursuite de la suppression d’impôts de production pour les entreprises.