Malgré une croissance économique atone, la décrue se poursuit. Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi en catégorie A (sans activité) a enregistré une baisse significative de 1,2 % en France (hors Mayotte) au premier trimestre par rapport au trimestre précédent. Cela fait 36.700 inscrits en moins, à 3,016 millions, selon les chiffres publiés ce mercredi par le ministère du Travail. Sur un an, la baisse en catégorie A est de 5,9 %.
En incluant l’activité réduite (catégories B et C de Pôle emploi), le nombre de demandeurs d’emploi est en baisse de 0,4 % au premier trimestre (-3 % sur un an) et s’établit à 5,369 millions, selon la direction des statistiques du ministère du Travail (Dares).
Le chômage défie la croissance
Au trimestre précédent, le chômage avait également reculé en catégorie A en dépit de la faiblesse de l’activité économique en fin d’année, clôturant une bonne année 2022 pour l’emploi avec 312.000 chômeurs en moins, soit une diminution de 9,3 %. Au premier trimestre, la catégorie B augmente légèrement (+0,3 %) et la catégorie C enregistre une hausse de 0,9 %.
En catégorie A, pour la seule France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 0,5 % pour les moins de 25 ans (+0,8 % sur un an), diminue de 1,4 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans (-6,5 % sur un an) et de 1,7 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus (-7,3 % sur un an). Dix régions enregistrent une baisse en catégorie A, tandis que les Hauts-de-France et la Normandie sont stables et que la Corse enregistre une hausse de 2,5 %.
Sur le front du chômage longue durée, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus (en catégorie A, B, C) diminue de 2,3 % (-11,2 % sur un an). La part des demandeurs d’emploi inscrits depuis un an représente 44,3 % (-4,1 points sur un an).
La barre des 3 millions
En France (y compris les départements-régions d’outre-mer, hors Mayotte), le nombre total de demandeurs d’emploi s’élève à 3.016.000 pour la catégorie A.
A ce stade, le gouvernement maintient son objectif d’atteindre le plein-emploi d’ici à la fin du quinquennat, soit une diminution du taux de chômage d’environ 2 points par rapport à son niveau actuel. Outre les effets positifs de la conjoncture, il mise sur quatre leviers pour y arriver : la poursuite du développement de l’apprentissage , la refonte des lycées professionnels, la réforme de l’assurance-chômage et la création de France travail .