Le regroupement consiste pour un établissement de crédit à proposer à un particulier de racheter l’ensemble de ses crédits (immobilier et consommation) en cours pour lui proposer, in fine, un seul crédit avec une durée de remboursement souvent plus longue mais des mensualités plus faibles.
Si de plus faibles mensualités peuvent être attractives, l’allongement de la durée peut aussi conduire à un coût total plus élevé.
Lors de contrôles en 2021 et 2022, l’ACPR a ainsi relevé des «pratiques contraires aux intérêts des clients», selon un communiqué.
Notamment, le manque d’information du client «sur les conséquences du crédit sur sa situation financière», par exemple «lorsque le coût global du crédit et/ou la durée d’endettement sont augmentés de manière significative».
«Nous nous sommes rendu compte que les intermédiaires ne remettent les informations au client qu’oralement, et quand il y a un écrit, celui-ci ne mentionne que la diminution de la mensualité et ils occultent le coût de l’opération», a détaillé au Parisien Virginie Martin, contrôleuse des intermédiaires à l’ACPR.
Dans 40% des dossiers contrôlés, la durée d’endettement est «au minimum doublée», précise le quotidien francilien.
Par ailleurs, «la multiplication des intermédiaires pour la commercialisation d’un même crédit” tend à «augmenter le montant des honoraires à verser», selon le communiqué du gendarme bancaire.
L’ACPR annonce avoir mis en demeure deux réseaux d’intermédiaires en opérations de banques et services de paiement et demande en général aux acteurs commercialisant ces regroupements de crédits de «corriger rapidement ces pratiques qui augmentent les coûts supportés par les clients».