C’est une légère éclaircie, alors que la France a essuyé l’an dernier le déficit commercial le plus élevé de son histoire. Le déficit commercial sur les biens de la France a diminué de 0,5 milliard d’euros sur un mois en janvier pour s’établir à 13,6 milliards d’euros. En cause : un allègement de la facture énergétique, rapporte ce vendredi l’Insee, citant les chiffres des douanes.
Les importations ont été de 63,6 milliards, soit un recul de 0,8 milliard d’euros. Dans le détail, les approvisionnements en produits énergétiques ont baissé de 300 millions d’euros sur un mois et ceux en produits non énergétiques de 500 millions d’euros. Les exportations ont diminué de seulement 0,3 milliard d’euros, à 50,0 milliards d’euros, ont précisé les douanes.
Faiblesse de l’industrie
Cette amélioration résulte donc principalement de la « baisse du déficit en biens en raison de l’allègement de la facture énergétique ». Les prix de l’énergie, qui se sont envolés en 2022, ont reculé en janvier de 7,3 %. Autre bonne nouvelle, les services ont été excédentaires de 3,7 milliards d’euros en janvier, contre 2,7 milliards en décembre. Le solde des biens de consommation a été légèrement positif avec un excédent de 0,1 milliard d’euros.
Le déficit commercial observé pour les biens d’investissement s’est creusé à 3,5 milliards d’euros, atteignant un nouveau record historique après celui de novembre 2021 (-3,4 milliards d’euros), en raison d’une légère diminution des exportations. De son côté, la Banque de France a rapporté une réduction du déficit des transactions courantes à 3,6 milliards d’euros, contre 7,6 milliards en décembre.
En cumul sur 12 mois glissants, le déficit commercial de la France, qui avait atteint le record historique de 164 milliards d’euros en 2022 , poursuit sa dégradation, à 169,2 milliards d’euros. Cela reflète la facture énergétique qui reste malgré tout élevée, mais aussi la faiblesse de l’industrie française .