Les arrêts maladie de longue durée se multiplient dans le secteur privé

Le nombre des arrêts maladie de longue durée a fortement augmenté dans le secteur privé en un an, selon une enquête Ifop parue ce lundi matin. A l'inverse, les arrêts de courte durée ont diminué et un tiers des salariés ont annulé ou reporté des soins.


En pleine crise sanitaire, les arrêts maladie de longue durée se sont multipliés. D’après une enquête Ifop pour Malakoff Humanis publiée ce lundi, ces arrêts de plus de 30 jours ont fortement augmenté dans le secteur privé de septembre 2019 à août 2020, progressant de 33 % par rapport aux douze mois précédents.

La « durée moyenne » de ces arrêts longs a atteint « 94 jours », indique le groupe mutualiste de protection sociale, en précisant que son enquête n’inclut pas les arrêts de travail délivrés pendant le confinement (jusqu’à fin avril) pour garde d’enfants ou pour les personnes vulnérables face au Covid-19.

Parmi ces arrêts longs, plus de quatre sur dix (44 %) étaient âgés « de 50 ans et plus ». Environ 60 % des entreprises du secteur privé ont enregistré « au moins un arrêt long », contre 56 % lors de la période précédente. Ces arrêts longs ont entraîné des « difficultés de réorganisation » dans la moitié des entreprises (52 %), selon l’enquête Ifop. « D’après les salariés, 45 % des arrêts de plus d’un mois seraient d’origine professionnelle », relève Malakoff Humanis.

Un tiers des salariés a reporté ou annulé des soins

Etonnamment, les arrêts maladie courts ont été bien moins nombreux. Globalement, « en raison notamment du confinement et du chômage partiel » liés au coronavirus, le nombre de salariés du privé ayant eu au moins un arrêt de travail (toutes durées confondues) « a baissé » sur la période examinée, avec 36 % des salariés concernés, contre 44 % précédemment, d’après l’enquête.

« Au plus fort de la crise » sanitaire au printemps, en mars et avril, un tiers des salariés (34 %) ont « reporté ou annulé » des soins « en raison du confinement », souligne Malakoff Humanis. Ils étaient encore 29 % en mai, puis 19 % en juin.

De plus, signe de « la moindre prise en charge » des maladies graves ou chroniques à cause de la crise sanitaire, le taux de salariés arrêtés pour ces raisons « est passé de 20 % début 2020 à 15 % pendant le confinement, puis à 11 % » pendant le déconfinement, note le groupe. À l’inverse, le taux de salariés arrêtés pour troubles psychologiques « est passé de 9 % début 2020 à 14 % pendant le confinement, puis à 18 % » lors du déconfinement.


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