Un rapport , un accord entre patronat et syndicats , une loi et maintenant un plan sur la santé au travail. Le Conseil national d’orientation des conditions de Travail (CNOCT) a adopté ce mardi matin le quatrième du nom. L’objectif est comme pour les précédents de fixer les priorités d’action pour les cinq ans à venir. Avec, comme pour l’édition 2016-2020, un accent tout particulier donné à la prévention.
A ce sujet, il faut d’abord noter le retour aux fondamentaux : la lutte contre les accidents graves et mortels est la première des priorités du nouveau plan. « 540.000 accidents du travail, dont 550 mortels, ont été dénombrés en 2020 », rappelle le secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail, Laurent Pietraszewski. « Le nombre de décès a beaucoup diminué alors que la population active a augmenté, mais depuis quelques années, on est à un plancher qu’on n’arrive pas à franchir », souligne-t-on dans son entourage. « Certes, le risque zéro n’existe pas, mais on ne peut pas se satisfaire de cette stagnation ».
Nouveaux sujets
L’ épidémie de Covid a par ailleurs fait émerger ou renforcé de nouvelles problématiques. Avec un focus sur trois enjeux en particulier : celui d’« anticiper les crises pour mieux les gérer et limiter leurs effets dans la durée » et d’« encourager le développement d’une approche partagée de la santé se fondant sur le constat que la santé au travail participe de la santé publique », ainsi que la nécessité de travailler sur les « risques émergents ».
Dans un tout autre registre, le nouveau plan intègre deux nouveaux sujets qui ont été portés sur le devant de la scène par le mouvement #metoo et celui de dénonciation des féminicides. Le quatrième plan santé au travail comporte en effet un volet sur l’accompagnement des entreprises « dans la prévention des violences sexistes et sexuelles au travail », mais aussi « dans la prise en compte des violences conjugales ».
Sur le premier point, le plan prévoit la conception et l’expérimentation d’outils de prévention à destination des services de ressources humaines et des comités sociaux et économiques assortie d’un accompagnement sur le sujet par les services de prévention et de santé au travail, appelés communément la médecine du travail. Ils pourront aussi « être associés au dispositif d’identification et d’accompagnement des violences conjugales, lesquelles peuvent avoir de grandes conséquences sur la vie professionnelle ».
#SantéAuTravail | Consultez le 4e plan Santé au travail pour la période 2021-2025
— Ministère du Travail (@Travail_Gouv) December 14, 2021
🎯 Objectif prioritaire : la prévention