L’exécutif sous pression face à la flambée des prix des carburants

Le gouvernement réfléchit à des moyens supplémentaires pour aider les Français face à la flambée des prix à la pompe. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, veut en priorité soutenir ceux qui prennent leur voiture pour travailler.


Small silver car refuelling at the gas station

Le gouvernement n’en a pas terminé avec la hausse des prix. Sitôt réglé l’épineux problème de la facture de l’électricité , qui risquait de flamber de 45 % en février si rien n’était fait, un nouveau front s’ouvre pour l’exécutif : la flambée des prix à la pompe. Ceux-ci ont atteint de nouveaux sommets , le gazole ayant notamment franchi, pour la première fois, le seuil de 1,60 euro le litre.

Le président de la République, qui sera en déplacement dans la Creuse et la Haute-Vienne ces lundi et mardi, risque d’être interpellé sur cette nouvelle menace pour le pouvoir d’achat des Français. Le sujet est d’autant plus sensible pour Emmanuel Macron, que cette hausse fait resurgir le spectre de la crise des « gilets jaunes ».

L’exécutif martèle depuis une semaine que le problème est pris au sérieux. Dimanche, sur France Inter, le porte-parole du gouvernement a encore voulu rassurer. « On continuera toujours à s’adapter, on travaillera toujours aux moyens de compenser les hausses de prix pour les Français », a déclaré Gabriel Attal, ajoutant « s’inscrire dans les pas de Bruno Le Maire ».

Le ministre de l’Economie a en effet indiqué vendredi sur Public Sénat, que de nouvelles mesures n’étaient pas exclues et qu’il « travaillerait avec les équipes pendant le week-end pour voir si des solutions supplémentaires sont possibles ».

Cibler les travailleurs

Le locataire de Bercy s’est gardé d’esquisser des pistes, mais a expliqué que les mesures devraient être « efficaces », « pas excessives pour les finances publiques » et qu’elles devraient surtout cibler « ceux qui travaillent », « ceux qui prennent leur voiture pour aller travailler ».

Lorsque l’exécutif avait fait face au même casse-tête en fin d’année dernière, Bruno Le Maire avait plaidé en faveur du chèque inflation, distribué à 38 millions de Français aux revenus modestes, plutôt qu’en faveur d’une baisse des taxes, trop coûteuse. Bercy fait valoir que 1 seul centime de baisse représente déjà un coût d’un demi-milliard d’euros.

L’option de l’indemnité inflation de 100 euros, a donc été retenue, même si elle ne cible pas que les automobilistes. Annoncé en octobre dernier, le dispositif est toujours en cours de déploiement. Après une première salve en décembre pour les salariés et les indépendants, une deuxième a lieu en ce mois de janvier pour les agents publics, avant les retraités en février .

Forfait kilométrique ?

Comment cibler les travailleurs qui utilisent leur voiture ? Reprendre l’idée d’un relèvement du barème du forfait kilométrique, comme la candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse, le propose dans son projet présidentiel ? Mercredi, sur BFMTV, Bruno Le Maire s’est montré ouvert à cette proposition. « Offrir la possibilité de déduire son forfait kilométrique de ses impôts, c’est une question à regarder, on va l’étudier », a lancé le ministre.

A l’automne, ses équipes avaient d’ailleurs planché sur ce qui pouvait être fait dans ce domaine, avec les employeurs, ou via les déclarations de revenus pour lesquelles les contribuables ont choisi la déduction des frais réels au barème kilométrique (au lieu de l’abattement forfaitaire de 10 %). L’inconvénient d’une telle mesure est qu’elle toucherait peu de monde. Seuls 2,5 millions de Français payant l’impôt sur les revenus déclarent des frais réels.

Cibler les actifs

D’autres pistes sont aussi étudiées par l’exécutif, comme celle d’un dispositif similaire à celui de l’indemnité inflation, indique une source gouvernementale. Ciblé sur les actifs, il aurait alors l’avantage de les concerner tous, mais pour un coût plus élevé que le système du forfait kilométrique.

A quelques mois de la présidentielle, le gouvernement s’applique aussi à rappeler toutes les mesures déjà mises en oeuvre contre la flambée des prix de l’énergie. Il évalue à 15 milliards d’euros les dépenses réalisées pour faire face aux hausses touchant l’électricité, le gaz et le carburant.


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