La répartition des hauts revenus en France reste extrêmement disparate. L’Ile-de-France (43%) devance ainsi la région Auvergne-Rhône-Alpes (11%) au nombre de ménages gagnant plus de 9.000 euros par mois pour une personne seule ou 19.020 pour un couple avec deux enfants. Et en considérant les plus aisés de ces ménages (0,1% des plus riches, avec un revenu mensuel supérieur à 22.360 euros et à 46 960 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.), plus de la moitié (54%) résident en Ile-de-France selon une étude très fouillée de l’Insee publiée mardi soir. closevolume_off
Paris, terre d’accueil des plus riches
La ville de Paris accueille à elle seule 20% des ménages à haut revenu, et le département des Hauts-de-Seine, situé à l’ouest de la capitale, en regroupe lui 10%. Selon l’Insee, cela s’explique par “le poids économique du territoire” et la forte proportion de cadres. En dernière position, se trouvent la région Corse ainsi que la Martinique et La Réunion. Ces ménages se retrouvent aussi en proportion importante “dans les territoires frontaliers, littoraux et métropolitains”, précise l’Insee.
Si comme pour l’ensemble des ménages français, leur principale source de revenu vient de leurs salaires, ces ménages “perçoivent plus souvent des revenus non salariaux et du patrimoine”. Ainsi, 22% d’entre eux tirent la plus grande partie de leurs revenus de leur patrimoine, contre 5% pour l’ensemble des ménages. C’est notamment le cas en Corse et en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, note l’Insee.
Des couples sans enfant et personnes âgées
En ce qui concerne la composition de ces ménages, ce sont plus souvent des couples sans enfant (37%) ou des ménages âgés, avec un membre de plus de 60 ans (48%). A l’inverse, les femmes vivant seules ne représente qu’un ménage fiscal sur dix parmi ceux ayant un très haut revenu, contre 1 sur 5 dans l’ensemble de la population. Enfin, les ménages à très haut revenu payent 30% d’impôt direct, du fait de la progressivité de l’impôt sur le revenu.