L’industrie redresse la tête en France

La production industrielle a augmenté de 1,4 % dans le seul secteur manufacturier sur un mois. Et affiche une hausse de 2,4 % sur un an. Les secteurs gourmands en énergie restent à la peine.


C’est un rebond notable. La production industrielle a progressé de 1,2 % au mois de mai. La hausse est plus soutenue dans le seul secteur manufacturier où elle atteint 1,4 %.

Ce rebond est largement alimenté par une envolée de près de 45 % de la production dans le secteur cokéfaction raffinage, « avec la fin des mouvements de grève dans les raffineries », détaille l’Insee. Mais la majorité des secteurs s’avèrent bien orientés.

Sur un an, une hausse portée par l’automobile

Sur un an, le tableau dressé par l’Insee offre aussi une image encourageante de l’activité industrielle. « La production des trois derniers mois (de mars à mai 2023) est supérieure à celle des trois mêmes mois un an plus tôt dans l’industrie manufacturière (+2,1 %), comme dans l’ensemble de l’industrie (+1,5 %) », indique l’Insee.

L’embellie constatée par les statisticiens publics est particulièrement forte dans le secteur des transports. L’activité y progresse en effet de 17,3 %, largement sous l’effet d’une envolée de l’activité dans l’automobile. Moins affectés qu’il y a un an par les pénuries de composants électroniques, les constructeurs du secteur voient leur activité bondir de 25,4 % alors que le marché français a retrouvé son tonus depuis plusieurs mois .

Mauvaise passe pour les gros consommateurs d’énergie

Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, loin de là. Et si la production est aussi bien orientée dans les biens d’équipements (+8 %), par contre les autres branches d’activité sont davantage à la peine : la production diminue dans les « autres produits industriels » (-1,2 %), mais aussi les industries extractives, énergie, eau (-1,9 %) et les industries agroalimentaires (-1 %). Elle reste par ailleurs nettement en repli sur un an dans la cokéfaction raffinage (-13,3 %).

Sans oublier qu’en dépit de l’accalmie sur le front des prix, à un an d’intervalle, les branches grosses consommatrices en énergie restent à la peine. En cause, des coûts de production toujours élevés « compte tenu des contrats négociés en 2022 pour 2023 ».

La situation s’avère particulièrement difficile dans la fabrication de pâte à papier et carton où sur un an, l’activité s’effondre de presque un quart. La sidérurgie s’avère aussi pénalisée avec une production qui baisse de près de 20 % tandis que les entreprises produisant des produits chimiques limitent à peine la casse : leur production ne baisse « que » de 13 % en rythme annuel.


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