Le ticket de caisse ne cesse d’enfler en France. L’inflation a atteint 4,9 % sur un an en septembre, un chiffre identique à celui du mois d’août, selon une première estimation publiée par l’Insee. « Le ralentissement sur un an des prix de l’alimentation, des services et des produits manufacturés » est « contrebalancé par l’accélération des prix de l’énergie », commente dans son communiqué l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Les prix des produits alimentaires ont ainsi progressé de 9,6 % entre septembre 2022 et septembre 2023, alors qu’ils avaient bondi de 11,2 % sur un an au mois d’août. Le ralentissement de l’inflation alimentaire est particulièrement perceptible sur les produits frais, dont le prix a augmenté de 4,1 % sur un an en septembre après avoir progressé de 9,4 % en août.
Explosion des prix de l’énergie
La hausse du coût des produits manufacturés (+2,9 % sur un an en septembre) et des services (+2,8 %) a également été moins rapide qu’au mois d’août. Le ralentissement de l’inflation dans les services s’explique notamment par la modération des hausses de prix dans les services de transport et d’hébergement, détaille l’Insee.
A l’inverse, les prix de l’énergie ont grimpé de 11,5 % sur un an, là où ils avaient plus modestement augmenté de 6,8 % entre août 2022 et août 2023. Les prix énergétiques représentent toutefois moins de 10 % du panier de consommation pris en compte par l’Insee pour le calcul de l’indice des prix à la consommation, là où l’alimentation pèse environ 16 % et les services plus de la moitié.
Les Français consomment moins
Logiquement, cette inflation étrangle les ménages français qui répercutent ces hausses sur leur consommation. Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont baissé de 0,5 % en août sur un mois. Ils achètent moins de biens fabriqués (-0,5 %) d’aliments (-0,5 %) et d’énergie (-0,6 %), a précisé l’Insee.
En juillet, la consommation en biens fabriqués avait augmenté de 1,7 %, tirant à la hausse la consommation des ménages pour le mois, progression révisée de 0,3 % à 0,4 %, a précisé l’Institut.