Pour cette rentrée 2023, il n’y a résolument pas “un professeur devant chaque élève”, comme l’ont pourtant promis Emmanuel Macron et son ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal. En réalité, il manque un professeur dans près de la moitié des établissements du secondaire en France, selon une enquête du Snes-FSU. Le syndicat d’enseignants dans les collèges et lycées dévoilait qu’il manquait en moyenne au moins un enseignant dans 48 % des collèges et lycées du territoire métropolitain, sur les 500 établissements représentatifs du système scolaire français sur lesquels s’appuie l’étude.
Ces résultats issus d’informations envoyées par les délégués syndicaux des établissements ont été compilés la semaine dernière. Globalement, indiquent nos confrères, il n’y a pas d’amélioration par rapport à 2022. Mais toutes les régions ne subissent pas la pénurie de la même façon. Certaines académies sont bien plus touchées que d’autres.
Les profs de maths et d’anglais manquent à l’appel
Comme toujours, ce sont les élèves dépendant de l’académie de Créteil qui souffrent le plus de trous dans leurs emplois du temps. Trois départements de l’Est parisien sont particulièrement touchés, malgré le recrutement d’un grand nombre de contractuels. Les académies d’Orléans-Tours et de Normandie, ainsi que certaines villes comme Nantes, sont elles aussi sévèrement atteintes par le phénomène.
Toutes les matières ne subissent pas la même pénurie. Ce sont les professeurs de mathématiques qui viennent en effet particulièrement à manquer, un problème récurrent depuis de nombreuses années déjà. Les établissements scolaires ont également besoin d’enseignants en sciences de l’ingénieur, une spécialité portant sur les sciences et la technologie dans les domaines de la mécanique et de l’informatique, précise franceinfo. Enfin, les professeurs d’anglais sont eux aussi en nombre insuffisant pour apprendre aux jeunes Français à ne plus parler la langue de nos voisins d’outre-Manche comme des vaches espagnoles.