Plan de relance européen : la France ne touchera pas son chèque avant septembre

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué lundi sur Europe 1 que la France recevrait début septembre, et non au début de l'été comme prévu initialement, les 5 premiers milliards du fonds européen pour la relance.


French Economy Minister Bruno Le Maire takes part in a debate on digital taxation at the European Parliament on October 23, 2018 in Strasbourg, eastern France. (Photo by FREDERICK FLORIN / AFP)

Le calendrier ne cesse de glisser. Le chèque européen destiné à lutter contre les effets de la crise du Covid-19 n’arrivera pas en début d’été, comme espéré jusque-là. C’est ce que le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a fait savoir lundi sur Europe 1. Alors que la France doit présenter mercredi son plan de relance à Bruxelles, le locataire de Bercy a indiqué qu’elle toucherait « 10 % des fonds européens, soit un peu plus de 5 milliards, début septembre ». Au total, Paris doit recevoir 40 milliards d’euros de l’Europe pour alimenter le plan que le gouvernement a déjà enclenché.

Lenteur européenne

Bruno Le Maire a regretté ces délais supplémentaires. Le ministre avait déjà fustigé à plusieurs reprises la lenteur des procédures au niveau européen, alors que l’accord politique date de juillet 2020 . « Moi j’ai promis aux Français que l’argent européen arriverait au début de l’été, début juillet. J’aime bien pouvoir tenir mes promesses et j’aimerais que l’Europe comprenne que nous ne pouvons pas attendre pour disposer de cet argent, qu’il faut accélérer les procédures et que l’Histoire ne repasse pas les plats », avait-il notamment lancé début avril, sur Cnews, ajoutant : « La croissance c’est maintenant, la relance c’est maintenant, en 2022 ou 2023, ce sera trop tard, les Chinois et les Américains nous seront passés déjà devant ».

Le plan européen de 750 milliards d’euros, intitulé « Next Generation EU », qui repose sur l’émission d’une dette commune , ne peut être décaissé avant que les 27 Etats membres n’aient donné leur feu vert. Dix d’entre eux ne l’ont toujours pas fait. Une poignée n’ont même pas de calendrier. La Pologne , qui reste divisée sur le sujet, a notamment dû reporter la séance de ratification.

Pour autant, un obstacle de taille a été levé la semaine passée : le 21 avril, la plus haute Cour de justice allemande a rejeté un recours en référé qui bloquait la ratification du dispositif par l’Allemagne. Même si les juges doivent encore se prononcer sur le fond – cette plainte vise la création de dettes communes européennes – la décision permet à Berlin de donner son aval.

Malgré le retard, Bruno Le Maire a souligné lundi que « la relance française fonctionne déjà bien ». Il a rappelé que « 30 milliards sur les 100 milliards sont déjà engagés ».

Réforme des retraites

A la question de savoir si la réforme des retraites représentait l’une des contreparties exigées par la Commission européenne pour verser les fonds, le ministre de l’Economie a répondu « non », tout en expliquant que, si elle n’est pas dictée par Bruxelles, cette « réforme est nécessaire pour la France ».

« On en a besoin pour que le système soit financièrement viable, c’est nécessaire pour éviter un appauvrissement relatif de nos enfants et petits-enfants par rapport à l’Allemagne et aux Etats-Unis », a souligné Bruno Le Maire, réutilisant là son argument favori . Mais, compte tenu de la crise, le ministre met ce grand projet à l’agenda du prochain quinquennat.


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