Les organisations patronales se sont montrées satisfaites mardi de la décision du gouvernement d’exonérer de charges sociales et fiscales les entreprises fermées durant le confinement, la CPME demandant toutefois que ce ne soit qu’une “première étape”.
Le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué lundi au Sénat que le gouvernement était prêt à convertir les reports déjà accordés “en exonérations définitives de charges, non seulement pour les entreprises du secteur de la restauration et du tourisme, mais aussi pour toutes les TPE ayant fait l’objet de mesures de fermeture”.
“Le Medef portait une demande de dégrèvement, d’annulation de charges”, car “une entreprise, un commerce qui a totalement fermé ne sera pas dans la capacité de rembourser, parce que le chiffre d’affaires perdu s’est envolé à jamais”, a réagi sur LCI son vice-président et porte-parole Fabrice Le Saché.
“C’est une bonne mesure, mais nous considérons que c’est une première étape” et “il nous semble que, de toute façon, il faudra l’élargir”, a estimé de son côté le président de la CPME François Asselin, dans un entretien à l’AFP.
Aborder la relance dans de meilleures conditions
“Au-delà des secteurs qui ont subi une fermeture administrative, il y en a d’autres qui s’en trouvent directement victimes”, a-t-il expliqué en citant en exemple les distributeurs de boissons, car “leurs clients étant fermés, ils ne vendent plus”.
Pour le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, “il faut y aller avec une épuisette un peu plus large en oubliant personne, parce qu’il y en a qui, s’ils n’ont pas cette mesure d’exonération de charges, ne pourront jamais redémarrer”.
Enfin, l’Union des entreprises de proximité (U2P), qui représente des commerçants, artisans et professions libérales, s’est félicitée dans un communiqué “que le gouvernement donne ainsi une suite favorable à sa demande”.
L’exonération annoncée par le Premier ministre Edouard Philippe permettra, selon l’U2P, “d’aborder la relance de l’activité dans de meilleures conditions”.
La mesure gouvernementale “répond à la logique ‘zéro recette, zéro dépense’ défendue par l’U2P depuis le début de la crise”, explique cette organisation.