Le groupe qui avait été très affecté par la crise sanitaire, a engagé depuis 2020 une stratégie qui vise « à recentrer son portefeuille hôtelier sur les segments économique et milieu de gamme (Ibis, Novotel, Mercure, ndlr…) en Europe, tout en diminuant le poids de sa dette ». En 2021 et 2022, AccorInvest précise avoir « d’ores et déjà réalisé des opérations de cession à hauteur de 500 millions d’euros ».
« Comme prévu, ces cessions contribueront aussi directement à réduire le niveau de dette et à faciliter le refinancement du groupe. En parallèle, AccorInvest entretient un dialogue constructif avec ses prêteurs portant sur la négociation d’un ‘Amend & Extend’, un accord permettant d’augmenter la durée de sa dette. »
Selon Bloomberg, il s’agit d’une dette de 4 milliards d’euros arrivant à échéance en 2025.
Un PGE de 477 millions d’euros
Après avoir vu son chiffre d’affaires fondre de 70% entre 2019 et 2020, du fait de la crise sanitaire, le groupe avait notamment souscrit un Prêt garanti par l’Etat (PGE) massif de 477 millions d’euros, qu’il devrait commencer à rembourser en 2025, et annoncé supprimer 1.900 emplois. Depuis, AccorInvest, autrefois pôle immobilier d’Accor, lequel n’en possède plus que 30%, a vu son activité se redresser en 2022 et 2023.
Le promoteur a réalisé un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros au premier semestre 2022, réduit son endettement et « consolidé sa situation financière » après la crise sanitaire. Sur les six premiers mois de 2021, le chiffre d’affaires n’était que de 500 millions d’euros, rappelle le groupe, investisseur et exploitant d’un parc immobilier de 782 hôtels dans 27 pays. Situé à 95% en Europe, mais aussi en Amérique latine et Asie, ce parc emploie 23.000 salariés. Après un premier trimestre 2022 encore pénalisé par la crise sanitaire, « l’activité a fortement repris » dans tous les pays, indique AccorInvest.
En juin 2022, le taux d’occupation moyen du parc, constitué d’établissements économiques et milieu de gamme sous enseignes Accor (Ibis, Novotel, Mercure…) est remonté à 77%, restant toutefois encore de 7 points inférieur à celui de 2019, la clientèle internationale long courrier et l’activité d’affaires générée par les salons et les foires n’étant pas encore revenues. Le revenu par chambre vendue (RevPar) est « équivalent à celui de 2019, à périmètre constant », toujours en juin 2022, avec un prix moyen au-dessus de 100 euros, soit 8% de plus qu’en 2019 à périmètre constant, indique AccorInvest.