Se préparer, anticiper au maximum. Voilà le premier conseil que donne Branka Berthoumieux, spécialiste de la transmission d’entreprise au sein de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France, aux chefs d’entreprise qui devront bientôt cesser leur activité.
« Il faut d’abord se questionner : à qui a-t-on envie de transmettre l’entreprise ? À un membre de sa famille, un salarié, une entreprise, une personne physique ? Il faut ensuite envisager tous les freins, sur le plan juridique, fiscal, patrimonial. Se demander si son entreprise est intéressante, si elle est rentable. Réfléchir à toutes les possibilités, telles que le pacte Dutreil (mécanisme facilitant les transmissions d’entreprises) ou la création d’une holding… »
Jean-Luc Scemama, en charge de l’évaluation et de la transmission d’entreprise pour l’Ordre des experts-comptables, abonde : « Il faut s’y prendre deux ans à l’avance. Le chef d’entreprise doit à tout prix être accompagné dans ses démarches, par son avocat, son expert-comptable, un conseiller spécialisé. »
Plates-formes en ligne… ou « marché caché » à explorer
Se préparer, le conseil vaut tout autant pour les candidats à la reprise d’une entreprise. « Il faut se familiariser avec le processus, qui est complexe, même pour racheter une petite entreprise, explique Branka Berthoumieux. Il y a beaucoup de formalisme, ce qui nécessite de faire appel à un avocat ou à un conseiller spécialisé. Les montants nécessaires pour une reprise sont plus importants que pour créer une société. »
Pour trouver chaussure à son pied, il faut ensuite consulter les bourses d’opportunités, ces plates-formes en ligne recensant les entreprises à vendre. « Il faut aussi se faire accompagner sur le marché caché – toutes ces entreprises dont les dirigeants ne se déclarent pas officiellement. Le repreneur peut aller leur taper sur l’épaule. La chambre de commerce favorise cette démarche de recherche active. »