Revalorisation exceptionnelle des allocations chômage en avril

Les partenaires sociaux, sauf la CGT, se sont accordés sur une hausse de 1,9 % des allocations versées aux demandeurs d'emploi. Ce coup de pouce intervient de manière anticipée et a imposé un décret.


Après la revalorisation de 2,9 % décidée fin juin de l’année dernière , les partenaires sociaux ont décidé d’augmenter à nouveau l’allocation versée aux chômeurs, de 1,9 % en l’espèce, pour tenir compte de l’inflation. Quasi unanime – seule la CGT s’est abstenue – ce coup de pouce est exceptionnel car il ne peut intervenir qu’une fois par an, le 1er juillet.

De ce fait, la mesure est suspendue à un décret du gouvernement en cours de validation au Conseil d’Etat, le régime d’assurance-chômage obéissant encore cette année à un régime de carence. La revalorisation s’appliquera à compter du 1er avril pour toutes les personnes indemnisées depuis plus de six mois à compter de cette date.

Quid au 1er juillet prochain ?

Comme il se doit, les positions de départ étaient toutes éloignées du point final de négociation. Dans le camp patronal, le Medef a démarré avec une proposition de +1,6 %. Côté syndical, la CGT a demandé +6 %, FO +3,5 %, la CFE-CGC +3,3 %, la CFTC +3 %, et la CFDT +2,9 %. Tous, sauf la CGT donc, ont finalement accepté.

« C’est toujours cela, et nous ne pouvions pas refuser d’entériner ce coup de pouce qu’on avait demandé », a réagi Michel Beaugas pour FO. « La question maintenant est de savoir si cette revalorisation préempte celle du 1er juillet prochain », s’est interrogé Jean-François Foucard pour la CFE-CGC.

En février, le montant moyen net versé aux chômeurs indemnisés était de 1.006 euros, selon l’Unédic. Sur cette base, la revalorisation représente donc un peu plus de 19 euros. A noter que les partenaires sociaux se sont mis d’accord pour revoir le plancher minimum d’allocation (30,42 euros actuellement avant revalorisation du 1er avril) dès le 1er juillet, a indiqué Denis Gravouil, pour la CGT.

Les syndicats CGT, FSU et Solidaires, FO, CFDT et CFTC ont par ailleurs annoncé le dépôt d’un recours devant le Conseil d’Etat pour obtenir l’annulation du décret du gouvernement dit de « contracyclicité » qui a instauré une variation de la durée d’indemnisation en fonction d’indicateurs économiques. Entré en vigueur le 1er février, il s’est traduit par une baisse de 25 % du nombre de mois tant que le taux de chômage restera inférieur à 9 % . La mesure ne concerne que les personnes qui ont perdu leur emploi au-delà de cette date.

En complément, une question prioritaire de constitutionnalité va être déposée pour abroger la loi autorisant la mise en oeuvre du mécanisme de contracyclicité, a ajouté la CFDT.


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