Une hausse continue et progressive : TotalEnergies change de cap. Le groupe français prévoit « d’augmenter sa production d’hydrocarbures de 2 à 3 % par an », sur cinq ans, tout en assurant vouloir maintenir « sa stratégie multi-énergies équilibrée », ancrée notamment sur le GNL et l’électricité.
La production de gaz et de pétrole du groupe était en baisse entre 2019 et 2022, et jusqu’ici la major française ne communiquait pas d’objectif chiffré de croissance ou de baisse, tablant sur une production stable d’ici la fin de la décennie.
Projets pétroliers « à forte rentabilité »
Le groupe compte « augmenter sa production d’hydrocarbures de 2 à 3 % par an sur les cinq prochaines années grâce à son riche portefeuille de projets à bas coûts et à faibles émissions » de gaz à effet de serre, a-t-il expliqué dans un communiqué avant la présentation de sa stratégie aux investisseurs à New York, en précisant qu’il comptait réduire « de manière drastique les émissions de ses opérations ».
TotalEnergies, qui a enregistré des bénéfices records l’an dernier, compte « développer son pipeline de projets GNL de premier plan (Qatar North Field Expansion, Papua LNG, ECA LNG et Rio Grande aux États-Unis, Mozambique LNG) » et mettre en production son portefeuille de projets pétroliers « à forte rentabilité » : Brésil, golfe du Mexique, Irak, Ouganda, tout en se félicitant des « succès prometteurs en exploration au Suriname et en Namibie ».
« TotalEnergies réaffirme la pertinence de sa stratégie multi-énergies équilibrée au regard de l’évolution des marchés du pétrole, du gaz et de l’électricité », a-t-il aussi assuré. « Grâce au recentrage du portefeuille pétrolier et gazier sur des actifs et projets » à bas coûts et « à faibles émissions de gaz à effet de serre » et « à la diversification dans l’électricité, notamment renouvelable (…) la compagnie met en œuvre sa stratégie de transition tout en garantissant une politique attractive de retour à l’actionnaire ».
Le groupe compte allouer en 2023 « 1,5 milliard de dollars des montants reçus de la vente des actifs canadiens aux rachats d’actions pour les porter à 9 milliards de dollars sur l’année », a-t-il indiqué en référence à sa sortie des sables bitumineux au Canada.