C’est rarement un moment agréable. Que l’on soit debout dans un métro bondé, en voiture dans les embouteillages ou à vélo sous la pluie, le trajet domicile-travail est pourtant incontournable pour la majorité des Français.
Dans une étude publiée il y a quelques jours, l’Ifop s’est associé à l’entreprise de mobilité Alphabet pour décrypter les habitudes des Français. Résultat : la grande majorité (75 %) continue d’emprunter sa voiture pour aller travailler en 2023. Bien que ce chiffre soit en légère baisse depuis les premières études – en 2017, ils étaient 81 % – il reste toujours très élevé.
La moitié des Franciliens utilisent la voiture
Sans surprise, les habitants des communes de moins de 100.000 habitants ont davantage recours à la voiture – 85 % l’utilisent quotidiennement – que les citadins (64 %). Mais même en région parisienne, malgré un réseau de transport en commun très développé et une circulation particulièrement dense, la moitié (51 %) des sondés continuent de se déplacer en voiture.
Les 1.001 interrogés justifient ce choix par l’absence de transports en commun à proximité de leur domicile ou de leur lieu de travail (35 % et 33 %), le nombre de changement à effectuer au cours du trajet (15 %), le manque de fiabilité (10 %) et le fait qu’il y ait trop de monde (9 %). Enfin, 16 % reconnaissent avoir la possibilité de se déplacer autrement mais privilégier ce mode de transport.
21 % des sondés déclarent utiliser les transports en commun pour se rendre au travail. C’est avant tout le facteur économique qui motive ce choix pour la moitié (49 %) des interrogés, puis la rapidité (43 %) et l’aspect écologique (34 %). Un quart des interrogés (26 %) optent pour un moyen de déplacement doux comme le vélo, la marche ou la trottinette . Enfin, un tiers utilise au moins deux moyens de déplacement pour se rendre au travail.
Impact sur la qualité de vie au travail
En moyenne, les Français mettent 24 minutes pour aller travailler et parcourent 18 kilomètres. Ces trajets peuvent être vécus péniblement par les travailleurs, et un tiers des sondés estiment qu’ils ont un impact négatif sur la qualité de vie au travail, révèle l’étude. Parmi les désagréments les plus cités : la perte de temps (65 %), la surfréquentation (50 %) et le risque de retard (47 %).
Les trois quarts des interrogés déclarent que ces conditions de déplacement entrent en considération dans leur choix de postuler ou de rester dans une entreprise. Le fait que l’entreprise propose des solutions de mobilité – voiture de fonction, remboursement des frais kilométriques ou des forfaits de transports en commun – influence ainsi les choix de 72 % des personnes interrogées.