« Un pas de plus vers le droit au très haut débit pour tous. » Le ministre délégué chargé du Numérique, Jean-Noël Barrot, annonce dans un entretien l’élargissement des aides pour accéder au très haut débit (supérieur à 30 Mbits/s) à 7 millions de foyers non éligibles à la fibre.
Depuis 2019, souligne le ministre, près de « 142 000 foyers » situés dans les zones rurales et qui n’ont pas encore la possibilité d’accéder à la fibre ont déjà bénéficié d’une aide qui « va jusqu’à 300 euros, voire 600 euros » pour les plus modestes, afin de leur permettre d’acquérir les équipements nécessaires, comme une parabole par exemple. L’élu a décidé de l’étendre à l’ensemble du territoire.
C’est une « mesure forte au service de l’aménagement du territoire » qui sera « effective au début de l’année prochaine », a indiqué le ministre. Au total, 20 millions d’euros sont consacrés à l’extension de cette aide à l’installation ».
Son annonce intervient alors que le Plan France très haut débit fête ses dix ans. Jean-Noël Barrot était à cette occasion en Dordogne et en Gironde jeudi pour faire un point d’étape. Au moment du lancement du plan, en 2013, l’objectif était le très haut débit pour tous à la fin 2022. Or, lors de son déplacement, le ministre délégué chargé du Numérique a indiqué que sur les 36,9 millions de sites raccordés ou éligibles à la fibre, seulement 20,6 millions sont abonnés. Autrement dit, seulement quatre Français sur cinq ont aujourd’hui accès au très haut débit.
L’État va poursuivre ses efforts, a-t-il déclaré, pour atteindre les 100 % et « la généralisation de la fibre en 2025 », comme s’était engagé Emmanuel Macron. Au total, le Plan France très haut débit a représenté un investissement total de 36 milliards d’euros : « L’État a injecté 3,5 milliards, les collectivités ont investi 25 % de cette somme, le reste a été pris en charge par les opérateurs », a détaillé le ministre dans un entretien à Sud-Ouest.