Bruno Le Maire veut “éviter une sortie brutale du marché du travail” pour les seniors, en clair, éviter qu’ils se retrouvent au chômage, comme trop souvent, après 55 ans. Et comment y parvenir? Le ministre de l’Economie a regardé du côté de l’Europe du Nord et adapté l’idée d’un “contrat de travail particulier” qui instaurerait un droit au temps partiel.
Interrogé sur le maintien en emploi des seniors, le ministre de l’Économie a présenté sur France inter ce qu’il appelle “un vrai plan d’action pour l’emploi des plus de 55 ans”. Ce contrat donnerait droit au temps partiel serait avantageux pour le salarié car il travaillerait 80% tout en garantissant 90% de leur salaire et une cotisation de 100% pour leur retraite.
Mais comment cette proposition pourrait-elle être financée? Est-ce les entreprises qui paieront la différence de salaire ou une taxe supplémentaire sera-t-elle créée? Selon lui, ce dispositif permettrait de lutter contre le chômage des seniors: “il vaut mieux payer des cotisations pour quelqu’un qui travaille que des allocations pour un chômeur”.
Cette proposition vient en complément de celle faite la semaine précédente sur la réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans qui a déclenché la colère des syndicats. Elle intervient à quelques jours du début des négociations entre les syndicats et patronats sur la question du maintien en emploi des seniors. Rappelons que si le gouvernement cadre les discussions, le ministre de l’Economie ne peut pas dicter ses mesures, ce sont bien les partenaires sociaux qui seront en première ligne.
Néanmoins, cette idée a déjà semblé plaire du côté de certains syndicats, dont la CFDT.