Chômage, allocations familiales, outrage sexiste… ce qui change au 1er avril

Dans un contexte d'inflation galopante, plusieurs mesures vont impacter, dès samedi, le pouvoir d'achat des Français. Tour d'horizon des changements à venir.


L’inflation continue de pénaliser les ménages français. Pour faire face à la hausse des prix, de nombreuses prestations sociales sont revalorisées à partir de ce 1er avril 2023. Fin de la trêve hivernale, sursis pour le ticket de caisse papier… d’autres changements sont à noter en ce début de mois.

· Une revalorisation de l’allocation-chômage

Coup de pouce pour les demandeurs d’emploi. Pour la première fois depuis sa création en 1958, l’allocation de retour à l’emploi (ARE) va être revalorisée de 1,9 % au 1er avril.

Ce coup de pouce exceptionnel, en raison de l’inflation, découle d’une initiative commune des organisations syndicales, seule la CGT s’est abstenue. La décision, prise le 24 mars, doit être entérinée par un décret d’approbation du Conseil d’Etat.

· RSA, allocations familiales, prime d’activité

Comme tous les ans, les aides et allocations versées par les Caisses d’allocations familiales (CAF) sont revalorisées du fait de l’inflation. Dans le détail, les allocations familiales, le RSA et la prime d’activité seront augmentés de 5,6 % par rapport au 1er avril 2022.

Ainsi, à partir du 1er avril, le RSA passera à 607,75 € pour une personne seule, contre 598,54 € auparavant. Pour un couple sans enfant il sera de 911,62 €. Deux millions de personnes sont concernées.

Par ailleurs, les couples ayant deux enfants à charge pourront recevoir jusqu’à 141,99 € par mois d’allocations familiales, contre 139,83 € précédemment. La prime d’activité atteindra 595,25 € pour une personne seule. Son montant atteignait jusqu’ici 586,23 €.

A noter : une revalorisation de 4 % avait déjà été mise en place en juillet. Cette première hausse des allocations sera donc déduite des +5,6 % de ce mois d’avril. Ce qui élèvera finalement l’augmentation à 1,6 %.

· D’autres aides augmentées

De nombreuses autres prestations de la CAF bénéficieront d’une revalorisation ce mois-ci. C’est le cas notamment l’allocation aux adultes handicapés (AAH), dont le montant passera à 971,37 € par mois. L’aide était auparavant de 956,65 €.

L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) sera en outre portée à 142,70 €, contre 140,54 € actuellement. Par ailleurs, la prime à la naissance devrait s’élever à 1.019,40 €.

· Les chèques fiouls et bois prolongés

Les ménages se chauffant au bois ou au fioul vont disposer d’un délai supplémentaire pour solliciter une aide. L’annonce a été faite jeudi 30 mars par la ministre de la Transition énergétique. Selon Agnès Pannier-Runacher, tous ceux qui y ont le droit n’ont pas pu en bénéficier.

Dans le détail, le 1,6 million de ménages modestes se chauffant au fioul pourront demander cette aide comprise entre 100 et 200 euros jusqu’au 30 avril. Pour le chèque bois, qui va de 50 à 200 euros selon les revenus, la demande pourra être effectuée jusqu’à la fin du mois de mai. Près de 2,6 millions de foyers sont éligibles.

· MaPrimeRenov subventionne moins de choses

Le dispositif de l’Etat MaPrimeRénov, destiné à la rénovation énergétique, ne subventionnera plus certains projets « monogestes » – aménagement des combles, isolation des toits-terrasses, isolation des murs par l’extérieur ou l’intérieur – destinés aux ménages aux ressources supérieures.

L’Etat met aussi fin au bonus de 1.000 euros jusqu’ici versé pour le remplacement d’une chaudière au fioul ou à gaz par un équipement d’énergie renouvelable, un bonus qui devait initialement s’arrêter en 2022 et avait été prolongé de 3 mois supplémentaires.

· Fin de l’indemnité carburant

Le mois d’avril marque aussi la fin de l’indemnité carburant d’un montant de 100 €. Cette aide est versée depuis janvier aux travailleurs modestes.

Prévue jusqu’au 28 février, la possibilité de demander cette indemnité a été prolongée jusqu’au 31 mars. Début mars, près de la moitié des 10 millions de foyers éligibles à cette prime ne l’avaient pas encore demandée.

· Fin de la trêve hivernale et des pneus hiver

Le 1er avril marque la fin de la trêve hivernale, durant laquelle les procédures d’expulsion d’un locataire qui ne paye pas son loyer sont suspendues. Elle est fixée du 1er novembre 2022 au 31 mars 2023.

La fin de la période hivernale marque aussi la fin de l’obligation, pour les automobilistes, d’équiper leur véhicule de pneus hiver ou de détenir des chaînes ou chaussettes à neige. Cette règle était en vigueur du 1er novembre 2022 au 31 mars 2023 dans certaines régions montagneuses.

· Audit énergétique obligatoire

Initialement prévue à partir du 1er septembre 2022, l’entrée en vigueur de l’audit énergétique obligatoire a été reportée au 1er avril 2023. Ce dernier devra être réalisé préalablement à la mise en vente de maisons ou d’immeubles en mono propriété classés F ou G au diagnostic de performance énergétique.

Le document proposera les travaux à réaliser pour améliorer le classement de l’habitation. La réalisation de ces derniers ne sera pas obligatoire pour conclure la vente. L’audit s’appliquera ensuite aux habitations classées E à partir du 1er janvier 2025, puis aux logements classés D à partir du 1er janvier 2034.

· Taux d’usure relevé pour les prêts immobiliers

Le taux d’usure, qui fixe la limite haute des nouveaux crédits, sera relevé au 1er avril de 4,00 % à 4,24 % pour les prêts immobiliers à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus.

Ce taux plafond fixé par la Banque de France comprend l’ensemble des frais d’un prêt immobilier : taux de crédit pratiqué par la banque, assurance emprunteur, éventuelle commission des courtiers… Il est depuis le 1er février exceptionnellement ajusté tous les mois, pour une durée de six mois.

· Sursis pour le ticket de caisse papier

Initialement prévue au 1er janvier 2023, la fin de l’impression automatique du ticket de caisse est une nouvelle fois reportée. La mesure devait s’appliquer en France au 1er avril.

Le changement doit se faire dans le cadre de la lutte contre le gaspillage et les substances dangereuses. Cette mesure est reportée car, dans cette période d’inflation, beaucoup de Français souhaitent vérifier l’exactitude du montant des courses qu’ils font.

· Nouveau délit

L’ outrage sexiste et sexuel, pénalisé en 2018 en tant que contravention, devient, à partir du 1er avril 2023, un véritable délit. Il sera passible de 3.750 euros d’amende.

L’outrage sexiste se définit comme le fait d’imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui porte atteinte à sa dignité ou crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. L’objectif est de prévenir le harcèlement de rue mais aussi de renforcer sa répression.

· Disparition des badges de certification sur Twitter

Nouveau changement pour les adeptes du réseau social à l’oiseau bleu : à partir du 1er avril, il sera impossible d’afficher un badge de certification bleu sur Twitter sans payer. Les internautes devront débourser une dizaine d’euros par mois pour souscrire à Twitter Blue.

Selon Elon Musk, la société aurait perdu la moitié de sa valeur depuis son rachat. Le PDG de Tesla et SpaceX reste néanmoins confiant. « Il semble que nous allons arriver à l’équilibre au deuxième trimestre » 2023 a-t-il réaffirmé.


myspotvip

Lorsque vous vous inscrivez et vous recevrez les meilleures offres de MySpotVip et vous recevrez également un guide d'ÉPARGNE.
Préparez-vous pour les offres VIP les plus exclusives et uniques!